Un accord de paix sur la République démocratique du Congo (RDC) doit être signé entre l'Union africaine (UA), les Nations unies et la Banque mondiale en vue "d'assurer la paix dans la région des Grands Lacs pour les 50 prochaines années", a indiqué dimanche la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. "Nous croyons que les efforts déployés aujourd'hui assureront une paix durable dans la région des Grands Lacs, qui fait partie du plan de l'Union africaine pour les 50 prochaines années," a déclaré Mme Dlamini-Zuma lors du mini-sommet à huis clos dans la capitale éthiopienne (Addis-Abeba) en marge du 21e sommet ordinaire de l'UA. La réunion des onze dirigeants régionaux a réuni, en marge du sommet de l'Union africaine, le président de la RDC Joseph Kabila avec ses homologues du Rwanda et d'Ouganda, Paul Kagame et Yoweri Museveni, dont les deux pays sont accusés d'alimenter les troubles en soutenant la plus puissante de ces milices, le Mouvement du 23 mars (M23) en RDC. Kigali et Kampala rejettent ces accusations, également portées par des experts de l'ONU, et les dirigeants de la région des Grands Lacs se sont engagés en février dernier à Addis Abeba à s'interdire toute ingérence dans l'est congolais. En février, 11 pays africains ont signé à Addis-Abeba un accord de paix visant à mettre fin au conflit qui dure depuis des décennies en RDC. L'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région a mandaté une brigade d'intervention spéciale de lancer des attaques contre les rebelles. Le secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a participé à la rencontre de dimanche, a indiqué que la brigade aura pour mandat de "neutraliser" les forces armées non étatiques. Avec l'accord des pays de la région, l'ONU a commencé à déployer en RDC une brigade d'intervention, dotée d'un mandat "offensif", créée fin mars par le Conseil de sécurité pour combattre les groupes armés dans l'est du pays, M23 en tête. Cette brigade, qui devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines, doit renforcer les 17.000 hommes de la Mission locale de l'ONU (Monusco), la plus importante force onusienne dans le monde numériquement, mais dont le mandat se limite à la protection des civils, et très souvent critiquée pour sa passivité face aux multiples groupes armés qui sévissent dans la région.