La prise en charge des patients atteints de pathologies cardio-vasculaires s'est améliorée de 80% grâce à l'apport du secteur privé, a affirmé dimanche M. Mohamed Maafia, président de la Société algérienne de cardiologie. M. Maafia qui intervenait en marge des 25èmes entretiens cardiologiques organisés à l'Hôpital central de l'Armée "Mohamed Seghir Nekkache" à Alger a indiqué que la prise en charge des malades atteints de pathologies cardiovasculaires "a connu une nette amélioration grâce à l'apport des cliniques privées dans le cadre des conventions signées avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)". Cette opération a permis de réduire le nombre des transferts à l'étranger, a ajouté M. Maafia rappelant que le transfert d'un seul malade pour une simple intervention chirurgicale coûtait à l'Etat entre 15.000 et 20.000 euros. L'intervenant a précisé dans ce contexte que la question de collaboration avec des spécialistes étrangers sera réglée progressivement à travers la formation et une prise en charge entière des hôpitaux publics et privés par des spécialistes algériens. Le Chef du service Cardiologie à l'Hôpital central de l'Armée, le Colonel Abdelmoumen Mekarnia a affirmé, à son tour, que la mise à niveau et le développement des services techniques de cette spécialité avait contribué à l'amélioration de la prise en charge des malades atteints de pathologies cardiovasculaires en Algérie relevant le rôle joué en la matière par les établissements sanitaires relevant de l'Armée. Il a cité, à ce titre, les différentes études réalisées dont celle accomplie par l'Institut national de la santé publique et qui a démontré que les maladies cardiovasculaires constituaient la première cause des décès en Algérie. Un malade sur trois décède de ces pathologies, a rappelé le Colonel Mekarnia qui a appelé à prévenir contre les facteurs déclencheurs dont le diabète, l'hypertension artérielle, le tabac et l'obésité.