«Les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité en Algérie», c'est la déclaration faite par le Pr Abdelkarim Lounès, chef de service cardiovasculaire à l'Hôpital central de l'armée (HCA) d'Alger, en marge de la 2e journée de chirurgie cardiovasculaire. Craignant l'augmentation du risque de la maladie, il recommande de mettre tout le dispositif nécessaire pour une prise en charge des malades dont le nombre peut augmenter. Selon lui, la chirurgie de la valve mitrale et celle des coronaires sont fréquemment réalisées dans le pays. «Ces deux pathologies sont très répandues et vont encore augmenter avec le temps», précise-t-il, avant d'ajouter que le HCA, où la chirurgie cardiovasculaire est exercée depuis 8 ans, est actuellement une structure autonome dans la chirurgie des valves et des coronaires et c'est ce qui, selon lui, a considérablement réduit le transfert des malades vers l'étranger. Il précise dans ce cadre que «le nombre de malades opérés dans les structures du HCA a atteint les 2000 en 8 ans à raison de 1200 pour les coronaires et 800 pour la chirurgie vasculaire». La 2e journée de chirurgie cardiovasculaire a, par ailleurs, regroupé des spécialistes venus des quatre coins de l'Algérie ainsi que de France et de Turquie. Trois thèmes sont inscrits à l'ordre du jour, à savoir la chirurgie réparatrice de la valve mitrale, la chirurgie des coronaires et celle des aortites inflammatoires.