L'instauration du 8 mars à travers le monde comme Journée internationale des droits des femmes a été précédée de longues périodes et haltes de lutte et de combat pour consacrer le principe de l'égalité entre l'homme et la femme et asseoir l'objectif de la parité en termes de droits et de devoirs. Le 8 Mars est une symbolique qui a marqué l'histoire de l'humanité d'une manière profonde, en voyant la femme prendre son destin en main et crier à haute voix qu'elle rejette d'emblée la discrimination politique, économique et sociale à l'égard la junte féminine. Les mouvements féministes de par le monde célèbrent cet événement loin de toutes les formes et les manifestations festives. Elles considèrent cette journée phare comme moment «d'action, de sensibilisation et de mobilisation, dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l'égalité et la justice», rappelle la Charte du mouvement international de la lutte pour la défense des droits des femmes dans le monde. La question de l'égalité entre les femmes et les hommes a constitué le noeud gordien de la lutte des organisations et des mouvements féministes. C'est cette notion de l'égalité qui a vu de grandes manifestations des femmes ouvrières défiler et manifester dans les usines et les grandes rues de Chicago et dans plusieurs régions de l'Amérique et en Europe. Le 8 Mars est un mouvement de contestation d'origine ouvrière, ce qui renseigne sur la misère et les difficultés qu'on faisait endosser aux femmes dans un Occident qui prêchait la justice sociale, la démocratie et le respect des droits de l'homme. C'est en 1909 que la première manifestation féministe s'est exprimée en plein jour pour dire son désarroi et crier sa colère contre l'injustice qui s'est abattue sur la femme. Ce sont les femmes socialistes américaines qui ont pris la décision de manifester chaque année - dernier dimanche de février - dans le but de faire connaître leurs revendications dont «l'égalité des droits civiques» et placée en tête desdites revendications. Il s'agit des premières manifestations à caractère féministe dans l'histoire des luttes qu'avait connues l'humanité. Mais l'étape culminante de la lutte des femmes en termes de saut qualitatif qui a permis à ce combat de s'enraciner et de s'imposer comme héritage de lutte dans les pages glorieuses de l'humanité, c'était la deuxième Conférence internationale des femmes socialistes, en 1910, à Copenhague. Cette Conférence a été enclenchée par la militante socialiste allemande Clara Zetkin, qui a lancé un appel aux «femmes socialistes de tous les pays à organiser chaque année une Journée internationale des femmes». La célébration a commencé à être consacrée non pas le 8 mars, mais le 19 mars 1911 comme référence au combat des femmes ouvrières dans les usines en Europe, en général, et l'Amérique, en particulier. C'est en Autriche, en Allemagne, au Danemark et en Suisse que la première célébration a pris une forme concrète comme manifestation féministe, exigeant l'égalité des droits entre les hommes et les femmes. Ce qu'il faut savoir en ce qui concerne la célébration de la Journée internationale de la femme, c'est que depuis 1909 les organisations féministes qui luttaient pour les droits de la femme n'ont pu avoir une reconnaissance officielle au niveau international qu'en 1977 par l'ONU. C'est dire que le monde occidental était largement en retard en matière de défense et reconnaissance des droits de la femme, surtout celle qui a trait à la parité comme matrice de l'égalité politique, économique et sociale. Durant ce parcours de lutte des femmes au niveau international pour arracher leurs droits civiques, la femme algérienne avait connu le pire des modèles politiques dictatoriaux et inhumains. Il s'agissait du système colonial identique au système d'apartheid. La femme algérienne s'est démarquée par le port des armes aux côtés de son frère algérien pour libérer le pays du joug colonial français. Elle en a payé lourdement son émancipation existentielle, en offrant sa vie comme un sacrifice suprême. La femme algérienne est passée du statut de moudjahida à celui de militante et combattante pour le développement national, apportant ainsi sa pierre à l'édifice de jeune Etat en construction sur fond d'une égalité qui a été arrachée dans le feu des luttes et du combat libérateur. La femme algérienne célèbre la Journée internationale de la femme en ayant toujours à l'esprit que son combat pour son affirmation est aussi le combat pour la sauvegarde de la souveraineté nationale chèrement acquise.