Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, a estimé que la première session ordinaire du conseil national consultatif (Majlis Ech-choura), dont les travaux ont débuté vendredi à Alger, constituait une "véritable amorce" d'une "ère nouvelle" pour la formation et consacrait son slogan "rénovation du mouvement, relance du pays". M. Mokri qui s'exprimait à l'ouverture de la rencontre a affirmé que la présente session sera marquée par la confirmation des nouveaux membres et la définition des outils juridiques qui encadreront le fonctionnement du parti pour les cinq prochaines années. Le bureau national exécutif présentera au cours de cette session son plan quinquennal a travers lequel il se propose d'améliorer les climats internes de la formation et la promotion de ses structures, a souligné M. Mokri. Dans ce contexte il a indiqué que la période qui a suivi le 5ème congrès du parti a été mise à profit pour procéder à une évaluation des changements survenus en Algérie, dans la région arabe et dans le monde afin de développer des visions et mettre en place des plans pour s'adapter à ces changements inévitables. Par ailleurs, M. Mokri a qualifié la situation politique du pays de "stationnaire" ajoutant que "la maladie du Président l'a rendue plus complexe". Le responsable a indiqué que le MSP "ne veut pas évoquer l'article 88 de la constitution car ne détenant pas d'éléments sur l'état de santé du Président". "Le plus important pour nous est de savoir si l'élection présidentielle sera libre et régulière et si elle ouvrira des perspectives de changement en faveur d'une transition démocratique", a-t-il dit. Il a fait savoir à ce titre que sa formation a lancé une initiative "de charte de réforme politique" devant déboucher, au terme d'une série de consultations avec les forces politiques sur une conférence politique qui dégagera une vision intégrée. Sur le plan extérieur M. Mokri a estimé que la persistance de la crise économique en Europe et les conflits en Libye, au Mali et dans les pays du "printemps arabe" ont incité les pays occidentaux a accorder un intérêt particulier à l'Algérie du fait de l'aisance financière dont elle jouit et des opportunités économique qu'elle offre.