La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a exprimé lundi sa "vive inquiétude" concernant le patrimoine culturel égyptien, suite à des informations faisant état de pillages du Malawi National Museum dans la ville de Minya en Haute Egypte et de la destruction d'édifices religieux, notamment des églises et des mosquées, en Haute-Egypte, à Fayoum et au Caire. "Je condamne avec fermeté les attaques contre les institutions culturelles du pays et le pillage de ses biens culturels", a-t-elle déclaré, dans un communiqué parvenu à l'APS, estimant qu'il s'agit de "dommages irréversibles pour l'histoire et l'identité du peuple égyptien". La patronne de l'agence onusienne a exhorté les autorités égyptiennes à assurer la protection et l'intégrité des musées, des sites et des monuments historiques, notamment religieux, appelant les mêmes autorités à prévenir le trafic des biens culturels volés au Malawi National Museum. Elle a rappelé que l'UNESCO était prête à fournir une aide technique dans ce domaine et à mobiliser les organisations partenaires de la Convention de 1970 contre le trafic illicite des biens culturels, notamment l'ICOM, l'ICOMOS, INTERPOL et l'Organisation mondiale des douanes. "Le patrimoine culturel exceptionnel de l'Egypte n'est pas seulement un héritage du passé, reflétant son histoire riche et plurielle, c'est également un legs pour les générations à venir et sa destruction fragilise les fondations de la société égyptienne", a précisé Mme Bokova. Plus de 750 morts ont été déplorés depuis quatre jours en Egypte suite à la dispersion violente par les forces de l'ordre de partisans du président déchu Mohamed Morsi.