Le président russe Vladimir Poutine a demandé mercredi aux Occidentaux de présenter à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le régime syrien, soulignant que dans le cas contraire l'usage de la force contre un Etat souverain ne pourra être qualifié que "d'agression" "S'il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière (de Syrie), alors ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU (...). Et elles doivent être convaincantes", a déclaré M. Poutine dans une interview à la chaîne publique russe Pervyi Kanal, diffusée à l'approche du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg. "Après cela nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible", a-t-il poursuivi. Néanmoins, le président russe a souligné que dans le cas contraire, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait à considérer comme une "agression", notant que "selon le droit international, seul le Conseil de sécurité de l'ONU peut décider de l'usage des armes contre un Etat souverain". "Tout autre prétexte, moyen qui justifierait l'usage de la force vis-à-vis d'un Etat indépendant et souverain sera inacceptable et ne pourra être qualifié que d'agression", a-t-il encore insisté. La Russie et la Chine, qui font partie avec les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont bloqué à plusieurs reprises des projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le gouvernement de Bachar al-Assad. Ils sont à l'instar de nombreux pays opposés à une intervention militaire en Syrie.