Le ministre des Affaires étrangère, Ramtane Lamamra, a considéré dimanche à Alger que le fait que la Syrie ait évité la frappe militaire qui "était proche" est une preuve que "les crises les plus complexes peuvent être réglées pacifiquement". "Le fait que nous étions très proches du recours à la force (en Syrie) et que les choses se soient arrêtées à temps pour éviter de faire un pas dans l'escalade (...), nous pouvons dire que la crise peut apporter la preuve qu'il y a toujours possibilité de régler pacifiquement les crises les plus complexes et les plus aiguës", a déclaré M. Lamamra dans une conférence conjointe avec son homologue canadien, John Baird. Il a expliqué que la "sagesse a prévalu" et que "la culture diplomatique dans les relations internationale s'est enrichie d'une nouvelle pratique devant ouvrir des perspectives, que l'Algérie considère comme prometteuses pour les relations internationales, pour la paix, pour la stabilité et pour la sécurité". M. Lamamra a indiqué, en outre, avoir discuté "en profondeur" avec son homologue canadien de la crise syrienne et du développement "positif" suite à l'accord russo-américain considéré, du point de vue de l'Algérie, comme "prometteur" et qui "ouvre des perspectives". Il a rappelé, dans ce sens, la position de l'Algérie qui a salué l'accord conclu à Genève par la Fédération de Russie et les Etats-Unis sur la question de la mise sous contrôle international de l'arsenal chimique syrien. L'Algérie avait estimé, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, que l'accord russo-américain "est également de nature à impulser une nouvelle dynamique à la recherche d'une solution politique à la crise syrienne, dans le cadre de la Conférence de Genève 2, sous l'égide du représentant spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi".