Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a indiqué dimanche que le gouvernement avait dégagé une enveloppe de quatre milliards DA pour financer des projets de réhabilitation des ports de pêche. "Un programme d'investissement complémentaire a été arrêté. Le Premier ministre a donné récemment son accord pour financer une partie de ce programme qui permettra d'améliorer les conditions de fonctionnement des ports de pêche", a indiqué le ministre lors d'une réunion d'évaluation de son secteur. Le secteur de la pêche a évalué le coût de la réhabilitation de l'ensemble des ports de pêche à sept milliards DA et le gouvernement en a accordé quatre pour le moment. La réalisation de ce programme devrait démarrer au cours du dernier trimestre 2013, a indiqué le ministre. M. Ferroukhi a souligné par ailleurs que son secteur avait définit "des priorités" qui devraient être concrétisées au courant du deuxième semestre en cours et le début de l'année prochaine. Il s'agit, selon lui, premièrement de finaliser le programme du président de la République en procédant au lancement de tous les projets d'investissement inscrits au titre de l'actuel quinquennat. La deuxième priorité concerne la mobilisation de nouveaux moyens pour accroître la production halieutique afin que le secteur participe mieux à l'économie nationale. Le secteur compte, dans ce sens, mettre en place un nouveau cadre pour orienter l'investissement en s'appuyant sur les dispositifs d'accompagnement et de financement existants. "Nous avons besoin d'investissements qui viennent compléter les manques et non pas ceux qui dédoublent ce qui existe déjà. Aujourd'hui, par exemple, nous donnons la priorité à la réhabilitation de la flottille car nous considérons qu'elle est suffisante mais qu'elle est de mauvaise qualité", a-t-il argumenté. Des journées d'information et d'orientation seront organisées au courant du mois d'octobre dans toutes les wilayas pour réunir les gestionnaires des dispositifs d'accompagnement, les professionnels et les futurs investisseurs afin d'avoir leurs points de vue et les difficultés existantes, alors qu'un guichet unique sera ouvert au niveau de la Chambre de la pêche. "L'idée est d'inscrire le secteur dans sa dimension économique pour qu'il contribue à la croissance et avoir une visibilité pour le futur, et répondre au défi de la consommation", a expliqué le ministre. Le développement de l'aquaculture comme seule alternative de la diminution de la ressource est parmi les défis que compte relever le secteur. S'appuyant sur l'avis des experts, les responsables du secteur de la pêche vont procéder au réajustement du programme de développement de l'aquaculture. Par ailleurs, le ministre a appelé les cadres du secteur à anticiper la préparation de la campagne 2014 de pêche au thon rouge. Il a souligné que la réussite de la campagne 2013 est due à une bonne préparation des professionnels ce qui a permis d'ailleurs de pêcher la totalité du quota attribué à l'Algérie. M. Ferroukhi s'est réjouit aussi des réalisations du secteur durant le premier semestre de 2013 notamment celles relatives à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des acteurs de la pêche. Selon sa première évaluation, le secteur est parvenu à concrétiser presque la totalité des objectifs de la feuille de route dite "Essaïad" en apportant des solutions à des problèmes "très complexes" dont l'instauration d'un nouveau régime de retraite pour les professionnels de la mer et le rapprochement des mécanismes de sécurité sociale d'une dizaine de ports de pêche. "Le secteur, qui se trouvait dans une situation fragile pour différentes raisons dont le manque d'organisation des professionnels et l'absence d'un environnement adéquat à l'investissement, commence à sortir de l'isolement qui le caractérisait", a souligné le ministre.