Les manifestations et actes de discrimination raciale ont augmenté dans toute l'Europe, sapant les valeurs fondamentales des sociétés démocratiques, a déploré la sous-commission sur le racisme et la xénophobie de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) dans une déclaration rendue publique à Strasbourg. Les parlementaires européens ont affirmé dans la déclaration qu'aucun pays n'échappe à ce phénomène, mais certains événements récents soulèvent des préoccupations particulières. Ils citent les attaques violentes menées à l'instigation ou avec la participation directe de membres de l'Aube Dorée, parti politique d'extrême droite représenté au Parlement grec, dont l'un de ses militants est accusé du meurtre du rappeur Pavlos Fyssas. Le gouvernement grec a indiqué qu'il adresserait au Parlement un projet de loi longtemps attendu contre le racisme, laissant présager des pénalités plus dures envers les attaques pour motif racial. Les parlementaires européens ont d'autre part cité la découverte en Suède d'une base de données policière sur les Roms, qui a mis en lumière la discrimination et la stigmatisation auxquelles ce groupe fait face. La sous-commission a souligné que les forces de l'ordre devraient montrer l'exemple dans la lutte contre le racisme et attend avec impatience les résultats de l'enquête. La sous-commission a aussi abordé le cas de la ministre italienne de l'intégration, Cécile Kyenge, qui a été la cible d'insultes racistes, y compris par des collègues politiciens, et exprimé son plein soutien à la déclaration contre le racisme signée par 17 ministres de l'Union européenne à Rome le 23 septembre 2013, en réaction à cette situation. La sous-commission a, par ailleurs, mis en garde contre l'abaissement du seuil de vigilance contre le racisme et l'intolérance en Europe, y compris dans le discours politique et la vie publique, et la propagation du racisme, de l'intolérance et de la haine via les nouveaux médias, à laquelle les jeunes sont particulièrement exposés.