Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) participera avec une forte délégation à une conférence africaine de solidarité avec la cause sahraouie qui se tiendra du 27 au 30 octobre dans la capitale nigérianne Abuja, indique mercredi le Comité dans un communiqué. "La société civile algérienne participera, à Abuja, aux côtés des acteurs de la société civile africaine et mondiale, à l'effort international de défense du principe inaliénable à l'autodétermination (du peuple sahraoui) et de soutien fidèle à une question de décolonisation qualifiée et reconnue comme telle par la communauté internationale", souligne le communiqué. Le CNASPS saisira cette occasion afin de plaider pour le "respect" des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé et pour continuer d'appeler à la mise en place d'un "mécanisme onusien" de surveillance et de protection de ces droits dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine depuis 1975, selon la même source. Il lancera également, à partir de cette tribune africaine, un appel "pressant" à l'ONU pour lui rappeler "la responsabilité qui incombe à son Conseil de sécurité dans le processus devant conduire au parachèvement de la décolonisation du territoire du Sahara occidental". Dénonçant la poursuite des "violations systématiques des droits de l'Homme par les forces coloniales marocaines dans les territoires sahraouis occupés", le communiqué du CNASPS a insisté sur le droit des Sahraouis à l'autodétermination comme solution "fondamentale et incontournable" au règlement de ce problème. L'organisation d'une conférence africaine de solidarité avec le peuple sahraoui intervient dans un contexte marqué par un regain d'intérêt de la communauté internationale envers la cause du Sahara occidental. Le Parlement européen a adopté, mardi, le rapport Tannock sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental, affirmant que l'autodétermination du peuple sahraoui est au "centre" du débat pour trouver une solution au conflit, une position saluée par le ministre délégué représentant du Front Polisario pour l'Europe, Mohamed Sidati. De plus, le mensuel français ''Le Monde diplomatique'' pour le mois d'octobre a publié, dans son édition anglophone, un article qui exhorte l'ONU et la France à mettre fin à ''l'impasse mortelle'' du dossier du Sahara occidental, tout en relevant les multiples ''échecs'' de l'ONU et en pointant du doigt la France qui ''bloque'' les efforts diplomatiques pour l'affaire sahraouie. En outre, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, est actuellement en tournée dans la région. Arrivé mardi à Alger, après un périple qui l'avait conduit au Maroc, aux camps de réfugiés sahraouis, aux territoires occupés et en Mauritanie, M. Ross s'est entretenu mercredi avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra. La tournée de l'émissaire onusien s'inscrit "dans le cadre des efforts qu'il déploie au nom du secrétaire général de l'ONU pour aider les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) à trouver une solution politique mutuellement acceptable qui garantisse le droit à l'autodétermination au peuple sahraoui", avait déclaré mardi à la presse M. Bouguerra. M. Ross devrait présenter au Conseil de sécurité à la fin octobre un rapport sur sa tournée.