OUZOU - Un colloque sur la vie et l'œuvre du grand romancier, dramaturge et poète, Kateb Yacine, s'est ouvert dimanche à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, en présence de proches et amis de l'écrivain. La première journée de ce rendez-vous culturel qui se poursuivra lundi, s'inscrit dans le cadre des journées culturelles du théâtre de jeunesse. Cette manifestation placée sous le thème "Kateb Yacine et la terre des ancêtres", a été marquée par des témoignages sur la vie et l'œuvre de l'auteur de "Nedjma". Sa s£ur Fadhéla Kateb et ses amis Zahra Djazouli et Sadek Ait Hamouda, ont retracé son parcours et évoqué ses grandes oeuvres dont "Soliloque", "Nedjma" et "Le polygone étoilé ". Les participants ont notamment évoqué la rencontre du jeune Kateb Yacine, alors qu'il était âgé de 16 ans, avec sa cousine Nedjma, son ainée de 10 ans et qui était déjà mariée. Rencontre qui a marqué Yacine, qui a quitté sa ville natale pour fuir l'amour impossible de Nedjma et qui donnera son prénom à l'un des plus grands, des plus beaux et du plus complexe roman de la littérature algérienne dÆexpression française et "publié en 1956 pour expliquer l'Algérie à la France, dans la langue du colonisateur ". Les amis de Kateb Yacine ont également évoqué Jacqueline Arnault qui avait consacré sa thèse de doctorat à la littérature algérienne d'expression française, notamment le cas de Kateb Yacine. Il est programmé durant ce colloque des conférences-débats sur la vie et l'œuvre de Kateb Yacine, qui seront données par des universitaires ainsi qu'un spectacle de clôture qui sera animé par la troupe "Debza", proche de Kateb Yacine. Kateb Yacine est né le 6 aoûts 1929 à Constantine. Alors qu'il n'avait que 16 ans, il participa à Sétif aux manifestations du 8 mai 1945, réprimées dans le sang par le colonialisme français. Son premier poème "Nedjma ou le poème ou le couteau" publié en 1946, présente déjà son auteur comme un poète exceptionnel ce qui sera confirmé peu de temps plus tard par le célèbre roman "Nedjma". Kateb Yacine est considéré comme l'un des principaux fondateurs de la littérature maghrébine moderne d'expression française et initiateur du renouvellement du théâtre algérien. En 1988, il obtint le prix national des Lettres. L'écrivain meurt de maladie au mois d'octobre 1989.