Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue britannique William Hague ont fait part de leur engagement auprès du Premier ministre libyen Ali Zeidan pour aider son pays en proie aux violences. "Nous avons parlé au Premier ministre des choses que nous pouvons faire ensemble, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et d'autres amis, pour aider la Libye à gagner la stabilité dont elle a besoin" a déclaré M. Kerry aux côtés de MM. Hague et Zeidan après leur entretien à la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis à Londres. Le chef de la diplomatie américaine a reconnu que la Libye avait été secouée par "des troubles importants au cours des dernières semaines" et était confrontée à des "défis économiques et sécuritaires". Berceau de la révolte qui a renversé le régime de Mouammar El Gueddafi en 2011, l'est de la Libye et Benghazi sont toujours en proie à l'insécurité ponctuée par des attaques et assassinats qui ont déjà visé plus de 110 personnes. M. Hague a également fait part de "l'engagement très fort du Royaume-Uni pour aider le gouvernement et le peuple de Libye", sans donner de précisions sur la manière dont Londres pourrait épauler ce pays où une coalition internationale a mené en 2011 une intervention aérienne armée. Le Premier ministre Zeidan a remercié ses deux hôtes pour leur "engagement" et leur "soutien continu au peuple libyen". Il a rappelé que les Libyens "se battaient depuis longtemps et avaient dernièrement fait beaucoup pour se débarrasser des milices armées". Vendredi, les Tripolitains ont manifesté à nouveau pour maintenir la pression sur les milices et pousser ce qui reste d'entre elles à quitter la capitale, un mouvement populaire que le gouvernement tente de mettre à profit pour rétablir la sécurité dans le pays.