Les dirigeants africains réunis à Paris dans le cadre du Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique ont souligné samedi leur détermination à élaborer, lors de la Conférence des parties à la convention- cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) qui se tiendra dans la capitale française en 2015, un nouvel accord "contraignant". Cet entendement s'inscrit dans le cadre de ladite Convention, applicable à tous, qui devra entrer en vigueur au plus tard en 2020, ont-ils affirmé dans la déclaration finale ayant sanctionné les travaux de deux jours (6 et 7 décembre) du Sommet franco-africain. Les chefs d'Etat et de Gouvernement ont rappelé, à cet effet, combien il est "vital" d'agir rapidement concernant l'objectif de limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. Ils ont souligné la nécessité d'un accord "équilibré" à Paris sur le climat en 2015, portant aussi bien sur l'atténuation que sur l'adaptation, et prévoyant les moyens de mise en oeuvre, en particulier l'intensification des transferts de technologie, des mesures de renforcement des capacités pour les pays les plus vulnérables et la fourniture de ressources financières pour l'Afrique conformément à la Convention. La France s'est engagée, sur ce chapitre, à aider les pays africains qui le souhaitent à accéder aux ressources financières et instruments internationaux de préparation et de mise en oeuvre des politiques et plans d'action "climat", et à étendre son propre programme bilatéral d'appui en ce sens. Paris s'est également engagé à poursuivre son appui au développement de projets "concrets" d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique à travers l'Agence française de développement et le Fonds français pour l'environnement mondial, affirmant soutenir un développement durable contribuant à l'atténuation et à l'adaptation climatiques en Afrique. Tenus à huis clos, les travaux du Sommet de l'Elysée ont porté sur la paix et la sécurité en Afrique, le partenariat économique et le développement, et le changement climatique. 53 délégations de pays africains et la France ont participé à ce Sommet ainsi que les représentants des Nations unies, de l'Union africaine, de l'Union européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement.