OUZOU - La diversité des programmes et le respect de l'éthique constituent les piliers d'un service public performant pour les chaînes de radio et de télévision, ont estimé vendredi à Tizi Ouzou des spécialistes dans le domaine, lors d'un séminaire international sur cette thématique. "Ces médias lourds devraient offrir des programmes de qualité répondant aux exigences de toutes les franges de la société", a indiqué la directrice adjointe à la RAI (Italie), Alessandra Paradisi, insistant sur le fait que "sans ces deux aspects aucune chaîne de radio ou de télévision ne peut avoir la confiance du public". L'initiation ou la participation à des campagnes d'intérêt général dans divers aspects de la vie citoyenne constituent également, a-t-elle ajouté, un facteur d' "extrême importance dans le service public", signalant que la RAI a mené 150 campagnes sociales durant l'année 2012. De son côté, le directeur du réseau France Bleu (Radio France), Claude Perrier, a mis l'accent sur la nécessité de "mettre les auditeurs au centre même du concept du service public" à travers, a-t-il dit, la production de programmes répondant à ces diverses préoccupations et aspirations. "Lorsqu'il s'agit d'une chaîne de radio ou de télévision publique, le public est contribuable et il a, donc, le droit de bénéficier de programmes de qualité. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur l'aspect commercial, puisque le simple citoyen participe déjà au financement de ces médias", a-t-il expliqué. La manière de traiter et de présenter les informations et autres programmes devraient également se conformer à l'éthique du métier, a souligné M.White Andrew Edward Wilfrid, consultant à la BBC. "L'objectivité et l'équité sont des éléments d'extrême importance dans les divers programmes de radio ou de télévision, car c'est à travers ces deux aspects que l'on peut fidéliser le public et répondre convenablement à ses attentes", a-t-il affirmé. Atteindre un niveau appréciable de service public dans les médias lourds est une "mission complexe", ont convenu les trois intervenants, estimant qu'un service public performant " n'est pas une fin en soi, mais un processus à préserver et à améliorer sans cesse".