Le projet de charte de la femme travailleuse proposant de "consacrer un quota minimal de 30%" d'emplois aux femmes a été jeudi au centre des travaux de la conférence nationale sur la femme travailleuse et le dialogue social. Le projet qui fait l'objet de débat au niveau des ateliers de travail propose de "consacrer un quota minimal de 30%" d'emplois aux femmes dans tous les domaines, a précisé, la chargée d'études au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Hadja Kedous, dans une déclaration à l'APS. Selon l'article 7 du projet de charte, "les employeurs publics et privés s'engagent à respecter le quota proposé" et, en contrepartie, des mesures incitatives fiscales, parafiscales et bancaires seront accordées aux entreprises publiques et privées, ajoute la même source. Par ailleurs, les organisations syndicales s'engagent à promouvoir la femme et à lui réserver un quota de 30% des postes de responsabilité à tous les échelons de la hiérarchie syndicale tout en réservant un quota de 30% au minimum des postes supérieurs ouverts au sein des établissements publics, administratifs et à caractère économique. La période de congé de maternité sera prolongée à 18 semaines tandis que les modalités d'application de cette disposition doivent être précisées pour préserver l'équilibre du système de sécurité sociale, selon le projet de charte. Il propose, en outre, la prolongation du droit aux heures d'allaitement à deux années et l'allègement des horaires de travail des parents ayant à charge des enfants présentant un handicap. La femme qui accueille un enfant dans le cadre de la Kafala devrait, selon le projet, bénéficier d'un congé de maternité sur présentation des pièces justificatives. Le projet de charte de la femme travailleuse qui sera adopté, après enrichissement, cet après-midi à la fin des travaux de la conférence vise à " renforcer le rôle de la femme dans le milieu professionnel et à créer un environnement propice à sa participation au processus de développement", a indiqué Mme Kedous. Les axes contenus dans ce projet de charte ont déjà été proposés lors des rencontres régionales sur la femme travailleuse organisées par le ministère de la solidarité nationale avec la participation de représentantes de différents secteurs, de syndicats et d'associations féminines, a-t-elle ajouté. Cette conférence, qui a débuté mercredi, est marquée par la participation de plus de 200 personnes représentant les secteurs ministériels concernés, les deux chambres du Parlement, les syndicats et les associations féminines. Cette rencontre de deux jours a essentiellement pour objectifs de renforcer le rôle économique de la femme travailleuse et d'élever le taux de sa participation aux négociations collectives, selon les organisateurs.