Les travaux de reconstruction des mausolées de Tombouctou, au Mali, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ont commencé, a annoncé vendredi l'Unesco dans un communiqué. "La réhabilitation du patrimoine culturel de Tombouctou est cruciale pour la population malienne, pour les habitants de la ville et pour le monde", a déclaré la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova. La reconstruction, qui sera confiée à un groupe de maçons locaux sous la supervision de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber, l'une des trois grandes mosquées historiques de Tombouctou, devrait durer un mois, a souligné l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Le projet a été financé par le Mali et l'Unesco avec le concours d'Andorre, du Royaume de Bahreïn, de la Croatie, de Maurice et grâce au soutien logistique de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), a précisé l'agence de l'ONU. "Protéger les civils passe aussi par une sauvegarde de leur histoire et de leur identité", a fait valoir Albert Gerard Koenders, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Minusma. Tombouctou, dans le nord-est du Mali, a été un grand centre intellectuel de l'islam et une prospère cité caravanière à la lisière du Sahara. Des groupes terroristes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), ont occupé le nord du Mali pendant des mois, avant d'en être chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire française. Les groupes jihadistes ont notamment détruit des mausolées de saints musulmans, dénoncés comme relevant de "l'idolâtrie", et de précieux manuscrits conservés à Tombouctou, cité inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.