Les Etats-Unis ont déployé 80 militaires au Tchad pour aider à localiser les 260 lycéennes nigérianes enlevées en avril dernier par le groupe terroriste Boko Haram, a affirmé mercredi le président Barack Obama. Dans une lettre adressée au Congrès, le chef de la Maison-Blanche a informé les parlementaires des mesures entreprises pour aider les autorités nigérianes à retrouver les jeunes filles kidnappées. A ce propos, M. Obama a souligné que ces troupes envoyées au Tchad, qui partage une partie de sa frontière de l'ouest avec le nord du Nigeria, soutiendraient les opérations de renseignement, de surveillance et de vols de reconnaissance pour des missions au-dessus du nord du Nigeria et des régions voisines. Il a alors précisé que ces 80 militaires américains resteraient au Tchad ''jusqu'à ce que leur soutien pour retrouver les filles enlevées ne sera plus nécessaire.'' Cette lettre a été envoyée au Congrès en application de la loi relative aux ''Pouvoirs de guerre'' qui exige du président américain d'informer le Congrès, dans les 48 heures, de tout engagement militaire américain à l'étranger. Ce déploiement intervient quelques jours après que les Etats-Unis aient mobilisé une équipe multidisciplinaire pour aider le Nigeria à retrouver et à libérer les lycéennes enlevées. Selon les explications données par la Maison-Blanche et le département d'Etat, cette équipe multidisciplinaire a pour mission de fournir une expertise en matière de renseignement, d'enquête et de négociations, qui pourrait aider à faciliter le partage de l'information et à fournir une assistance aux victimes dans le but de libérer les filles kidnappées. Cette équipe, selon les responsables américains, se compose de militaires, de policiers et d'experts dans les enquêtes et les négociations d'otages ainsi que de responsables ''ayant des compétences dans d'autres domaines et qui peuvent être utiles au gouvernement nigérian''. Par ailleurs, les Etats-Unis ont condamné mercredi les multiples attentats à la bombe perpétrés mardi dans la ville nigériane de Jos, ainsi que l'attentat à la bombe commis dimanche dernier contre le quartier de Sabon-Gari à Kano, lesquels ont entraîné la mort de plus d'une centaine de personnes. Pour la porte-parole du département d'Etat, ces ''attaques odieuses'' menées contre des civils nigérians sans défense ainsi que l'enlèvement, le mois dernier, des jeunes filles nigérianes ''sont des actes terroristes scandaleux pour lesquels la reddition de comptes et la justice s'imposent''. A rappeler que les Etats-Unis avaient désigné, en 2013, le groupe Boko Haram comme une organisation terroriste.