L'Algérie d'aujourd'hui est un Etat aux Institutions démocratiques et n'a nullement besoin de période de transition, a affirmé vendredi à Alger le ministre d'Etat, Directeur de cabinet de la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia rappelant que le pays avait auparavant payé un lourd tribut aux surenchères et manoeuvres politiques à l'origine de plusieurs années d'une "terrible inertie". Chargé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle, M. Ouyahia a souligné lors d'une conférence de presse, que l'option d'une période de transition brandie par ceux ayant préféré boycotter ces consultations "se veut l'une des plus dangereuse forme d'opposition au pouvoir concernant la révision de loi fondamentale du pays". "L'Algérie d'aujourd'hui est un Etat aux Institutions démocratiques où le peuple choisit ses dirigeants tous les cinq ans, comme fut le cas le 17 avril 2014", a-t-il ajouté. Concernant l'appel de certaines parties à une immixtion de l'Armée nationale populaire (ANP) dans une éventuelle période de transition, M. Ouyahia a tenu a souligner que "l'ANP digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN), et qui avait corrigé les échecs politiques de 1992, assume une responsabilité constitutionnelle clairement définie et se charge de la noble mission de veiller à la sécurité et à la stabilité du pays, de défendre ses frontières et de lutter contre le terrorisme". Il a précisé dans ce sens que l'Institution militaire "ne saurait être au service des manœuvres politiques" ajoutant que la démocratie pluraliste est du ressort des hommes politiques". "Comme tous les républicains authentiques, le président Bouteflika refuse d'injecter l'Armée dans la politique", a-t-il rappelé. Concernant les tentatives de certaines parties "de recourir à la rue pour déstabiliser le pays et faire passer leurs propres intérêts", M. Ouyahia qui s'est refusé de qualifier ces parties d'"anarchistes", a souligné que "l'Etat ne permettra jamais qu'on utilise les enfants de l'Algérie au service de surenchères politiques".