Le gouvernement ukrainien et les rebelles séparatistes se sont accusés mutuellement samedi de violer un cessez-le-feu conclu il y a moins de 24 heures, mettant à mal les perspectives d'un règlement pacifique dans l'Est du pays. "Il y a eu vendredi 28 tirs contre les positions des forces ukrainiennes, dont dix après l'entrée en vigueur du régime de cessez-le-feu", a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko au cours d'un point de presse. Ces tirs se sont produits, selon ce porte-parole, dans les régions de Donetsk et Lougansk, deux bastions des rebelles séparatistes. "Les forces d'opérations antiterroristes respectent scrupuleusement l'ordre de cessez-le-feu", a-il ajouté. Peu avant, des dirigeants séparatistes de Donetsk ont accusé les forces gouvernementales d'avoir violé le cessez-le-feu quelques heures après son entrée en vigueur vendredi à 18H (15H GMT). Ils ont évoqué "vendredi à 21H plusieurs tirs de roquettes à la périphérie de Donetsk, ainsi qu'un convoi d'armes lourdes qui venait de Zaporijjia", une région voisine de celle de Donetsk, ainsi que des tirs sur le village d'Amvrossiïvka, situé à environ 80 km de Donetsk. "C'est une provocation ou un test pour nos nerfs. Nous essaierons de respecter le cessez-le-feu mais si les provocations se poursuivent, on va riposter", a-t-il promis. Le Premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk Alexandre Zakhartchenko a pour sa part fait état de tirs près de la ville d'Amvrosiïvka à 80 km au sud-est de Donetsk. Kiev et les rebelles prorusses ont signé vendredi à Minsk un cessez-le-feu destiné à mettre un terme à un conflit de près de cinq mois dans l'Est qui a fait 2.600 morts et un demi-million de réfugiés et déplacés.