Le ministère du Commerce a signé jeudi à Alger des conventions-cadres avec 4 écoles et centres de formation spécialisés dans les domaines économique et commerciale pour la formation d'environ 15.000 cadres et agents relevant du secteur durant les cinq années à venir. Ces conventions ont été signées avec l'Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa), l'Ecole des hautes études commerciales (Ehec), le Centre de formation de la Chambre du commerce et d'industrie ainsi qu'avec le Centre interentreprises de formation administrative et comptable (Ciefac). Selon le ministre du Commerce, Amara Benyounes, le ministère a fait appel à ces instituts pour l'assister à la définition et à la mise en œuvre d'un plan de formation pluriannuel (2015-2019) à l'effet de prendre en charge le recyclage et la mise à niveau de ses cadres et agents dans différentes matières. Ainsi, ces formations porteront sur des activités diverses telle que la conduite d'enquêtes spécifiques et la recherche de la fraude, la gestion, la planification et l'évaluation de l'activité de contrôle et la maîtrise de la règlementation régissant les marchés publics, la diplomatie commerciale, les défenses commerciales et les métiers à l'export. L'objectif est surtout de permettre aux cadres recrutés ces dernières années par le secteur d'acquérir de nouvelles connaissances scientifiques pour mieux appréhender les différentes formes de tromperie et de fraude qui "ne cessent d'évoluer" à la faveur du progrès technologique. En l'absence d'une école sectorielle de formation, les cadres du secteur trouvent des difficultés à assurer leurs missions principales comme le contrôle de la qualité et de lutte contre les pratiques frauduleuses et anticoncurrentielles, a souligné le ministre du Commerce. "Près de 8.000 cadres ont été versés dans l'activité de contrôle sans aucune formation spécifique préalable, ce qui n'a pas permis d'atteindre les objectifs fixés", regrette-t-il. La signature de ces conventions revêt donc, ajoute le ministre, un intérêt aussi bien pour le secteur qu'à l'économie nationale.