Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a appelé à l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) permettant une intervention militaire internationale en Libye. Le président égyptien, lors d'une interview au Caire à la radio Europe 1, a estimé qu"'il n'y a pas d'autre choix", compte tenu que "le peuple libyen soit d'accord et nous appelle pour agir pour rétablir la sécurité et la stabilité". "Le chaos qui règne en Libye ne menace pas seulement l'Egypte, pays voisin, mais aussi toute la région et l'Europe", a estimé le chef de l'Etat égyptien. "(...) ce qui se passe en Libye va transformer ce pays en un terreau qui va menacer l'ensemble de la région, pas uniquement l'Egypte mais aussi le bassin méditerranéen et l'Europe. Il faut traiter ce problème, car la mission n'a pas été achevée par nos amis européens", a poursuivi le président Al-Sissi. "Quand la situation en Libye s'est détériorée, nous avons dit qu'il y aurait un grand danger, pas seulement pour les Libyens mais pour les voisins et les Européens. Nous devons travailler ensemble pour battre le terrorisme", a-t-il rappelé. Le président égyptien a qualifié le massacre de 21 Egyptiens en Libye par des hommes se réclamant de l'organisation autoproclamée "Etat islamique (EI/Daech) de "crime haïssable contre l'humanité, pas seulement contre les Egyptiens". Abdel Fattah al-Sissi a également appelé à la levée de l'embargo sur les armes à destination du gouvernement légitime de la Libye. " Il faut lever l'embargo sur les armes à destination de l'armée libyenne pour lui donner l'occasion de défendre son peuple et son pays et ses choix", a-t-il ainsi estimé. Lundi, à l'issue d'une conversation téléphonique avec le président français François Hollande, les deux dirigeants ont demandé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies et "de nouvelles mesures" contre Daech. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné lundi le massacre de Daech, affirmant que "cet acte lâche et odieux (...) démontre une nouvelle fois la brutalité de l'EI". En représailles à la décapitation des ressortissants égyptiens enlevés en Libye, des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi des positions du groupe Etat islamique (EI) dans ce pays en crise depuis 2011.