CHEIKH (Egypte) - Les négociations sur le programme nucléaire iranien "font des progrès" mais il reste "des divergences importantes" à surmonter, a déclaré samedi le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à la veille de sa rencontre avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Le but "n'est pas d'arriver à n'importe quel accord mais au bon accord, nous avons fait des progrès mais des divergences, des divergences importantes subsistent", a-t-il déclaré à la presse à Charm el-Cheikh en Egypte, en marge d'une conférence économique internationale sur l'avenir de ce pays. Iraniens et Américains doivent reprendre à partir de dimanche leurs discussions à Lausanne sous la double pression de la date butoir du 31 mars pour un accord politique et des opposants à cet accord dans les deux pays. "La date limite approche, le temps est compté", a ajouté M. Kerry. "Nous ne savons toujours pas si nous y parviendrons ou pas et c'est pour cela que je me rends à Lausanne, en Suisse, demain, pour rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif et pour une fois encore discuter pour voir de quelle manière nous pouvons parvenir à ce bon accord", a plaidé M. Kerry. John Kerry et Mohammad Javad Zarif vont s'engager dans un nouveau tour de négociations qui pourrait durer jusqu'à vendredi. Après une décennie de crise, 18 mois de discussions soutenues et deux dates butoir non respectées, l'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, France, Chine plus Allemagne) qui négocient sous l'égide de la diplomatie de l'Union Européenne, se sont fixés comme échéance le 31 mars pour un accord politique. Dégel en vue d'une partie de l'aide militaire américaine à l'Egypte CHARM EL-CHEIKH (Egypte) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis samedi une décision imminente sur la partie de l'aide financière militaire à l'Egypte gelée par Washington depuis la destitution du président Mohamed Morsi en 2013. M. Kerry a fait part de cette reprise de l'aide militaire à la presse en marge d'une conférence économique internationale sur l'avenir de l'Egypte au cours de laquelle quatre pays du Golfe ont promis 12,5 milliards d'aide et d'investissement supplémentaires. "En ce qui concerne l'aide et l'assistance, je m'attends vraiment à une décision très prochainement", a déclaré M. Kerry en réponse à une question sur le déblocage d'une dernière enveloppe de 650 millions de dollars gelée. Les Etats-Unis allouent en principe chaque année 1,5 milliard de dollars d'aide à l'Egypte, dont 1,3 milliard dans le domaine militaire. Mais une partie avait été gelée après la destitution par l'armée du président Morsi. Washington avait conditionné la reprise de cette aide à des réformes démocratiques, avant d'admettre qu'il ne pouvait plus bouder le plus peuplé et mieux armé des pays arabes notamment face à la progression des terroristes de l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech). "Les Etats-Unis restent attachés à renforcer leur partenariat avec l'Egypte", a conclu M. Kerry.