Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné l'escalade de la violence et les violations du cessez-le-feu au Soudan du Sud, se disant prêt à imposer des sanctions à ceux qui menacent le processus de paix dans le pays. Dans une déclaration de presse rendue publique dimanche soir, les membres du Conseil ont "condamné dans les termes les plus forts les violations répétées de l'accord de cessez-le-feu signé par les autorités du pays et l'Armée/Mouvement populaire de libération du Soudan dans l'opposition (SPLM/A) le 23 janvier 2014". Le Conseil de sécurité a appelé toutes les parties à "participer de manière constructive au processus de paix pour trouver une solution politique à la crise et mettre fin au conflit". Dans ce contexte, les membres du Conseil ont réaffirmé leur volonté d'"imposer des sanctions contre ceux qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Soudan du Sud". Les membre du Conseil de sécurité "ont condamné la violence qui s'est largement répandue dans l'Etat d'Unité suite à la récente offensive du gouvernement du Soudan du Sud dans la zone, qui a entraîné le déplacement de plus de 100.000 civils et la suspension de presque toutes les activités humanitaires". Ils ont également condamné l'attaque de grande envergure lancée le 15 mai par le SPLM/A sur la ville de Malakal, dans l'Etat du Haut-Nil. Les membres du Conseil ont par ailleurs exprimé leur vive préoccupation face aux 50.000 personnes déplacées qui ont trouvé refuge dans le camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bentiu et au 25.000 déplacés supplémentaires qui se trouvent actuellement dans le camp de la MINUSS à Malakal. Ces déplacements de personnes causés par les violences, ont ajouté les membres du Conseil, "ne font qu'aggraver la profonde crise humanitaire actuelle dans le pays". Le Conseil a demandé la cessation immédiate de toute violation des droits de l'homme et du droit international humanitaire dans le pays. Il a réaffirmé que les auteurs de telles violations devaient être tenus pour responsables et a rappelé que le gouvernement du Soudan du Sud avait pour responsabilité principale de protéger les civils sur son territoire. Il a également renouvelé son appel aux parties prenantes pour qu'elles garantissent un "accès complet, sûr et sans entraves" au personnel humanitaire. Le conflit au Soudan du Sud avait éclaté en décembre 2013, lorsque le président Salva Kiir avait accusé son ancien vice-président Riek Machar de fomenter un coup d'Etat.