Les importations des matériaux de construction ont été évaluées à 811,77 millions de dollars (usd) sur les 4 premiers mois de 2015, contre près de 1,24 milliard usd à la même période de 2014, soit une baisse de 34,5%, a appris l'APS auprès des Douanes algérienne. Les quantités importées ont également reculé passant à 3,2 millions de tonnes contre 3,6 millions de tonnes (-10,12%), indique le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Le recul de la facture a concerné les ciments, le bois, les produits en céramique, le fer et l'acier. Ainsi, la facture des importations des ciments (portland, alumineux, hydraulique...) a atteint 138,29 millions usd contre 174,61 millions usd (-20,8%). La quantité des ciments importés a baissé passant à 1,855 million de tonnes contre 1,917 million de tonnes (-3,23%). Pour ce qui concerne les importations de bois, la facture est passée à 218,77 millions usd contre 307,8 millions usd (-29%). Les importations de fer et d'acier ont également connu une importante baisse en se chiffrant à 436,11 millions usd (883.607 tonnes) contre 726,65 millions usd (1,1 million de tonnes), soit une baisse de près de 40% en valeur. La facture des importations des produits de céramique (briques, dalles, carreaux et autres articles similaires) a atteint 18,60 millions usd (20.649 tonnes) contre 30,22 millions usd (22.071 tonnes), soit une baisse de 38,5% en valeur. En 2014, les importations de l'Algérie des matériaux de construction avaient atteint 3,65 milliards de dollars contre 3,43 milliards de dollars en 2013 (+6,4%). Il est à signaler que le ciment est parmi une vingtaine de produits qui seront concernés par les licences d'importation prévues par le projet de loi relative au commerce extérieur. Afin de limiter les importations du ciment, les pouvoirs publics ont entamé la réalisation de nouvelles cimenteries qui devraient permettre de combler un déficit de plus de trois (3) millions de tonnes/an dans un marché en pleine expansion. Estimée à 18 millions de tonnes/an, la production nationale de ciment est dominée par le secteur public, notamment par le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) qui produit plus de 11,5 millions de tonnes par an, représentant 65% de la production nationale globale, le reste (35%) étant assuré par le secteur privé. Afin de freiner l'accroissement de la facture des importations des matériaux de construction et de promouvoir la production nationale, le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville a émis une circulaire en décembre dernier dans laquelle il interdit aux promoteurs chargés de la réalisation des différents projets financés totalement ou partiellement par l'Etat, de recourir aux matériaux importés si le même produit est fabriqué localement et présente une qualité égale.