Les travailleurs de la Société d'exploitation du tramway (SETRAM) de Constantine, en grève depuis lundi, ont durci leur mouvement en bloquant la sortie des rames et en paralysant totalement le trafic, le service minimum n'étant plus assuré, a-t-on constaté jeudi. Alors que les Constantinois espéraient un dénouement rapide après quatre jours de débrayage, d'autant que les travailleurs du tramway d'Alger et d'Oran ont repris le travail, ils ont été surpris de voir les choses se compliquer davantage. A la station Benabdelmalek, point de départ du tramway, des dizaines de citoyens, affichant leur mécontentement, s'impatientent dans l'espoir de voir arriver une des quatre trams qui assure ces trois derniers jours le service minimum. Dans une déclaration à l'APS, la responsable de la communication de SETRAM-Constantine, Ibtissem Ghimouz, a indiqué que cette grève a été déclarée "illégale" par la justice. Elle a également déploré que ce mouvement de grève ait "causé des désagréments importants aux usagers les pénalisant fortement en cette période de forte canicule". Réitérant la position de la direction générale de la SETRAM qui "refuse de céder à toute forme de pression et à la politique du fait accompli", Mme Ghimouz a indiqué que l'entreprise reste malgré tout "ouverte au dialogue avec les représentants des travailleurs". Les travailleurs de la SETRAM revendiquent la mise en place d'une convention collective balisant la relation de travail, notamment autour de la grille des salaires et des primes, rappelle-t-on.