Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné fermement mardi les attaques meurtrières commises par le groupe terroriste Boko Haram en particulier contre des civils, et a appelé à cet égard à l'intensification de la coopération régionale. Dans une déclaration présidentielle, les membres du Conseil saluent les Etats membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT, constituée du Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad) et le Bénin pour leurs efforts afin de rendre pleinement opérationnelle la Force spéciale mixte multinationale pour la sécurité, dont l'objectif est de renforcer la coopération et la coordination militaires régionales et de lutter plus efficacement contre la menace que représente Boko Haram pour la région. A cet égard, le Conseil prend note de l'établissement du quartier général opérationnel de la Force à N'Djamena, capitale du Tchad, selon la déclaration. Le Conseil encourage la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à redoubler d'efforts, en coordination avec la Commission de l'Union africaine (UA), pour adopter "une stratégie globale destinée à combattre plus efficacement et de toute urgence" Boko Haram. Le Conseil demande à la communauté internationale et aux donateurs de financer la Force spéciale mixte multinationale pour la sécurité et se félicite à cet égard que la Commission de l'UA prévoie d'organiser une conférence des donateurs pour soutenir les efforts déployés par les Etats membres de la CBLT et le Bénin. Le Conseil insiste sur le fait que les opérations militaires conjointes menées au niveau régional contre Boko Haram doivent être complétées par une action "afin d'améliorer les conditions de vie, de fournir une assistance humanitaire aux déplacés, aux réfugiés et aux autres populations touchées par le conflit, de promouvoir l'éducation et la création d'emplois, de contribuer aux efforts de stabilisation et à la reprise économique, d'empêcher la vente illégale d'armes à des groupes armés et à des réseaux criminels et d'assurer la protection des droits fondamentaux, en particulier ceux des femmes et des enfants", souligne la déclaration.