Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé vendredi qu'il convoquerait les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) sur la crise des réfugiés si les Européens ne surmontaient pas leurs divisions lors d'une réunion extraordinaire prévue lundi à Bruxelles. "En l'absence de signe concret de solidarité et d'unité des ministres de l'Intérieur lundi, je convoquerai un Conseil européen extraordinaire en septembre sur la crise des réfugiés", a indiqué M. Tusk sur le réseau social Twitter. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exhorté mercredi les Etats de l'UE à se répartir d'urgence l'accueil de 160.000 réfugiés, alors que la vague de migrants qui marchent sur les routes d'Europe continue de grossir. "Après des contacts avec les Etats membres ces derniers jours, (je suis) plus optimiste" sur la possibilité "d'une solution basée sur le consensus et une vraie solidarité", a-t-il ajouté. Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, appuyé par son homologue luxembourgeois dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a rencontré vendredi à Prague les chefs de la diplomatie des pays du groupe de Visegrad (Pologne, République Tchèque, Slovaquie et Hongrie). A l'issue de la réunion à Prague, le chef de la diplomatie tchèque, Lubomir Zaoralek, a réitéré l'opposition des pays du groupe de Visegrad à l'application de quotas contraignants. Les pays qui doivent accueillir les réfugiés "doivent avoir le contrôle sur le nombre de réfugiés qu'ils sont prêts à accepter", a-t-il expliqué à la presse. Ils doivent confirmer cette décision lors d'un conseil lundi à Bruxelles de leurs ministres de l'Intérieur, et surtout prendre position sur la répartition de 120.000 réfugiés supplémentaires demandée cette semaine par la Commission.