Le phénomène de plagiat dans la recherche scientifique demeure "minime" dans les universités algériennes par rapport à d'autres pays, a affirmé jeudi le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, soulignant que le secteur déployait de grands efforts en vue de lutter contre ce phénomène, à travers notamment la prise de mesures préventives et répressives. "Le ministère déploie d'intenses efforts en vue de lutter contre ce phénomène qui demeure minime dans notre pays par rapport à d'autres pays et ce au niveau des différentes structures dont les conseils scientifiques, outre la prise de mesures répressives et d'autres préventives", a indiqué le ministre en réponse à une question d'un membre du Conseil de la nation sur la propagation du phénomène du plagiat scientifique au niveau des universités algériennes. "Parmi les mesures adoptées à cet effet, M. Hadjar a cité l'obligation pour les chercheurs de déposer leurs recherches avant et après la soutenance, outre la création d'un portail électronique consacré à la publication et la diffusion des recherches scientifiques pour leur assurer un lectorat plus large et limiter les tentatives de plagiat". Au niveau mondial, un programme informatique a été développé pouvant détecter les cas de plagiat scientifique mais uniquement dans les recherches rédigées en latin et pas à celles en arabe", a-t-il précisé. Le plagiat scientifique est une faute professionnelle de quatrième degré dont l'auteur est passible d'une expulsion de l'établissement universitaire. A une autre question sur l'influence des commissions pédagogiques de formation, créées par le ministère, sur l'indépendance des universités, le ministre a rappelé que les réformes engagées dans le secteur avaient reconnu l'indépendance des établissements universitaires, tout en leur attribuant le droit à l'initiative et à la proposition d'offres de formation, afin de les soumettre aux instances spécialisées. Ces mesures ont eu pour effet "l'augmentation du nombre des offres, donnant lieu à des dysfonctionnements dont un manque d'homogénéité entre ces offres et des offres aux contenus similaires", a-t-il précisé. Il s'agit également de l'enregistrement d'offres ne répondant pas aux besoins de la sphère socio-économique et d'autres ne correspondant pas au plan d'orientation de la recherche scientifique visant à développer l'université algérienne à long terme, "d'où la nécessité de créer ces commissions chargées de remédier aux différents dysfonctionnements". Ces commissions ont été créées par le ministre dans le but de "maintenir le contact avec la sphère économique, de consolider le cadre légal des établissements universitaires, d'encourager l'échange d'expériences" et de donner "une meilleure visibilité des spécialités universitaires aux administrations et aux entreprises économiques". Par ailleurs, M. Hadjar a annoncé l'organisation d'une conférence nationale d'évaluation du système LMD fin 2015.