Une réunion ministérielle consultative sur le processus de paix au Mali et sur la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, a été organisée jeudi à New York en marge du débat général de la 70ème session de l'Assemblée générale des Nations unies. Cette réunion a été coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Ramtane Lamamra, son homologue malien, Abdoulaye Diop et par le vice-secrétaire général des NationsUnies, Jan Eliasson. L'objectif de la réunion consistait à dresser le bilan des progrès accomplis et des défis futurs entourant la mise en œuvre de l'Accord. Lors de cette rencontre, les participants ont notamment reconnu que le Mali avait atteint une "étape cruciale" de son histoire à la suite de la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation par le gouvernement du Mali et la plateforme le 15 mai 2015 à Bamako ainsi que par la coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) le 20 juin 2015. Ils ont remercié la médiation internationale, notamment l'Algérie pour son soutien aux pourparlers de paix d'Alger, soulignant que la signature de l'Accord constituait "une première étape" vers la restauration de la stabilité et de la sécurité, l'amélioration des conditions de vie des populations maliennes. Les participants ont exprimé, à cette occasion, leur "profonde préoccupation" face aux multiples obstacles entravant les progrès dans l'application de l'Accord en dépit du "large soutien" dont il fait l'objet au sein de la population. Ils ont aussi condamné les récentes violations de l'Accord et des arrangements de cessez-le-feu par les mouvements politico-militaires signataires en les exhortant "à mettre en œuvre pleinement et sincèrement l'Accord et regretter les attaques continues en particulier de la part des groupes terroristes contre le personnel humanitaires, les forces de défense maliennes et de la Minusma". Au terme de cette rencontre, des hauts responsables de l'ONU (M. Jan Eliasson, vice-secrétaire général des Nations Unies, M. Herve Ladsous, secrétaire général-adjoint aux opérations de maintien de la paix), le Commissaire pour la paix et la sécurité de l'Union africaine, le ministre malien des Affaires étrangères, le représentant de l'Union européenne, de la Cedeao, de l'OCI, des membres du Conseil de sécurité, des contributeurs aux opérations de maintien de la paix ainsi que ceux de la médiation internationale pour la paix au Mali ont salué l'engagement "indéfectible" de l'Algérie en faveur de la stabilité du Mali. Ils ont rendu un "hommage particulier" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son "constant soutien" aux pourparlers de paix au Mali qui ont abouti à la signature de l'Accord. Dans son intervention de clôture, M. Lamamra a appelé la communauté internationale "à accompagner, moyennant une solidarité sans faille, la médiation internationale ainsi que les parties maliennes dans la mise en œuvre et le suivi de l'Accord de paix afin de permettre au peuple malien d'en tirer rapidement les dividendes politiques et socio-économiques nécessaires à la restauration de la paix et de la stabilité".