Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a donné carte blanche au secteur privé pour investir le créneau "Hospitalisation à domicile" en Algérie, a affirmé lundi à Alger Samia Younsi, directrice adjointe au ministère de la Santé. Lors d'une conférence de presse organisée par l'association "Medical Knowledge & Products" (MK&P) qui a bénéficié d'une autorisation d'investissement dans l'hospitalisation à domicile, Mme Younsi a souligné que "l'ouverture de l'investissement au secteur privé dans le domaine de l'hospitalisation à domicile intervient en vertu du nouveau décret promulgué en 2015, portant sur l'hospitalisation à domicile". Dr. Ahmed Bayoudh, spécialiste en médecine interne (secteur public), a salué les efforts "importants" consentis par les autorités publiques pour aider cette association à mener des activités dans le domaine de l'hospitalisation à domicile en vue d'accompagner le malade et humaniser les soins. L'hospitalisation à domicile s'inscrit dans le cadre du plan national de lutte contre le cancer qui prévoit la nécessaire prise en charge du malade à domicile, a rappelé le spécialiste Dr. Bayoudh a salué l'initiative de l'association de vouloir élargir l'investissement à l'hospitalisation à domicile, soulignant que ce nouveau service répondait aux aspirations du secteur sanitaire en matière de prise en charge des maladies chroniques, ce qui allègera la pression sur les hôpitaux. Pour sa part, la présidente de l'association MK&P, Sonia Chelda, a annoncé l'ouverture de la première agence relevant de l'association à Bordj El Kiffan (Alger) en attendant l'ouverture d'autres annexes à travers le territoire national, notamment dans les Hauts Plateaux et le Sud du pays. Mme Chelda a précisé que les prestations hospitalières à domicile seront "conformes aux orientations des médecins et selon les normes en vigueur à l'échelle mondiale". Elle a en outre souligné que son association employait des spécialistes du corps médical et paramédical et travaillerait en totale coordination avec les établissements publics, notamment en ce qui concerne la chimiothérapie, les traumatismes, la prise en charge des maladies cardio-vasculaires et des maladies dégénératives.