La consolidation de l'autorité judiciaire et son indépendance est le seul garant des libertés et des droits des individus, a affirmé jeudi à El Tarf le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh. Le renforcement de l'autorité judiciaire est le fruit, a-t-il ajouté, d'efforts déployés, jour après jour, dans le cadre des réformes engagées dans le secteur de la Justice, conformément aux instructions du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de l'édification d'un Etat de droit. Intervenant en marge de l'inauguration de la Cour de justice d'El Tarf, le ministre a indiqué que la consolidation de l'autorité judiciaire, faisant partie des axes du projet de la Constitution, est appelée à renforcer l'indépendance de la justice qui repose sur une vision et une conception claires consacrant l'édification d'un Etat de droit. La poursuite de l'évaluation des ressources humaines est, entre autres articles, prévue dans le projet de révision de la Constitution, a indiqué le ministre qui a rappelé qu'"aucune ingérence dans le travail du magistrat n'est tolérée", mettant, par la même occasion, l'accent sur le comportement irréprochable que ce dernier se doit d'adopter pour être à l'abri de toute atteinte à son intégrité et neutralité. L'intégrité de la vie privée du citoyen est, par ailleurs, protégée, selon le projet de la Constitution, sauf sur dérogation justifiée de l'autorité judiciaire, a-t-il soutenu. Elle s'inscrit dans le cadre de la protection des droits et libertés civiques et instaure davantage de confiance entre le citoyen et ses institutions, principalement l'autorité judiciaire. Le ministre a, d'autre part, rappelé que le projet de la Constitution consacre la liberté de la presse et renforce la liberté d'expression par le biais de sa dépénalisation dans le respect des droits d'autrui. Tout en rappelant que les réformes qui se poursuivent dans le secteur de la justice visent à consacrer les valeurs morales de la société, le ministre a indiqué que l'Etat aspire à jeter les bases d'une justice indépendante qui protège la présomption d'innocence et garantit un procès juste et équitable. Auparavant, M. Louh a procédé à l'installation de Nacera Bouhadi et Omar Guenaoui, respectivement en qualité de présidente de la Cour et procureur général. Réalisée pour un coût de 30 millions de dinars, la nouvelle Cour de justice d'El Tarf qui dépendait de la Cour d'Annaba chapeaute quatre tribunaux (El Tarf, Bouhadjar, El Kala et Dréan). Sur place, le ministre a demandé de procéder à l'extension de cette Cour en la renforçant par deux autres salles d'audience vu que la superficie bâtie est de 1532 m2 sur 6.300 m2. L'ouverture de Cours de justice à travers l'ensemble du pays s'inscrivent en droite ligne de la politique visant à rapprocher l'administration du justiciable et améliorer les prestations de service des institutions, a rappelé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux.