Les participants à un séminaire maghrébin sur le thème "Révision de la langue anglaise dans le Maghreb: procédés et perspectives" ont plaidé, mardi à l'université d'Ouargla, pour l'étude de l'anglais en tant que langue d'étude spécifique et l'adaptation des procédés didactiques selon les exigences locales dans les régions. Les intervenants lors de cette rencontre, des universitaires et linguistes issus d'universités nationales et d'autres de Tunisie, du Maroc et de Libye, ont estimé le temps venu de revoir la place qu'occupe la langue anglaise dans les procédés didactiques à adapter en fonction des exigences des domaines spécifiques, notamment économique. Le chef de département de la langue anglaise (Ouargla), Djelloul Bourahla, a indiqué que la prépondérance universelle de cette langue implique "la formation de ressources anglophones compétentes maîtrisant l'anglais en tant que langue spécifique." L'intervenant a jugé nécessaire, devant l'inadaptation des programmes avec les exigences locales pour divers facteurs, de se mettre au diapason des mutations locales par l'orientation vers la spécialisation dans ce domaine. Ferhat Maâmri, de l'université des Emirats Arabes Unies (UAE), a, de son côté, valorisé le rôle de la traduction dans l'enseignement des langues étrangères dans le Maghreb, en général, et en Algérie en particulier. Pour le conférencier, l'utilisation d'une langue étrangère, sans tenir compte des composantes de la société locale, de l'environnement social et le retour à la langue maternelle, est vouée à l'échec, nécessitant donc, a-t-il dit, l'adoption par les linguistes et enseignants de la langue maternelle comme base référentielle pour l'enseignement et l'acquisition d'une langue étrangère et le recours à la traduction comme passerelle entre le local et l'étranger. Le doyen de la faculté des lettres et langues de l'université d'Ouargla, Laïd Djellouli, a situé l'organisation de cette rencontre dans le cadre de la consécration de l'ouverture sur les langues étrangères en général, et l'anglais en particulier, de l'examen des procédés et programmes pédagogiques disponibles pour la promotion de l'enseignement et de l'apprentissage dans les instituts agrées et les universités. M. Djellouli a qualifié cette manifestation "d'opportunité à mettre à profit par les étudiants", toutes filières confondues, qu'elles soient scientifiques ou littéraires, pour "s'imprégner et puiser du développement en cours dans l'enseignement des langues étrangères, notamment l'anglais, comme clef d'accès à la mondialisation." Plusieurs axes d'étude liés aux questions entravant la promotion de l'enseignement de l'anglais dans les pays du Maghreb, l'anglais universel et sa place au Maghreb par rapport aux autres langues étrangères, dont le français, et l'histoire de l'enseignement de l'anglais au Maghreb, ont été programmés pour ce séminaire.