La ministre de la Solidarité nationale, de la Femme et de la Condition de la Famille, Mounia Meslem, a affirmé mercredi qu'"il n'existe pas de mesures discriminatoires" dans le traitement des enfants en Algérie. Intervenant lors d'une rencontre consacrée à la présentation des résultats d'une enquête sur la situation des enfants migrants ou issus de la migration subsaharienne en Algérie, Mme Meslem a affirmé "qu'il n'existe pas chez nous des mesures discriminatoires dans le traitement des enfants qu'ils soient algériens ou étrangers". Elle a rappelé à cette occasion les lois adoptées par l'Algérie permettant "à tous ceux qui se trouvent sur le sol algérien de bénéficier convenablement et dignement des prestations nécessaires". Pour ce qui est des mesures prises en faveur de l'enfance en Algérie, la ministre a rappelé notamment la scolarisation gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans avec l'opportunité d'accéder à la formation professionnelle (à partir de cet age) pour tout enfant ne pouvant pas poursuivre son cursus scolaire. Elle a estimé que la gratuité de l'enseignement constituait "le noyau" de la politique sociale adoptée par l'Algérie outre les programmes de vaccination, les campagnes de sensibilisation, les établissements de santé spécialisés de proximité ainsi que les infrastructures culturelles, sportives et de loisirs. Mme Meslem a souligné par ailleurs que l'Algérie, à travers ses institutions, ses mécanismes, ses responsables et son peuple, "a toujours réservé le meilleur accueil aux autres et tendu la main à tous ceux, en quête de stabilité et de quiétude, sont venus demander son aide". La ministre a saisi l'occasion de cette rencontre consacrée à la situation des enfants migrants, dans le cadre de la Journée maghrébine de l'enfant, pour "s'adresser aux peuples, aux gouvernements et à la société civile du Maghreb pour qu'ils oeuvrent en faveur de l'intégration des enfants venus d'autres pays". Elle a également souligné la nécessité pour les hôtes de l'Algérie de se procurer des documents d'identité nécessaires afin de faciliter "l'intégration de leurs enfants et leur accès aux soins, à l'enseignement et aux loisirs". De son côté, Imène Benchaouche, chargée de plaidoyer et d'accès aux droits au sein de l'ONG "Médecins du Monde France", a présenté des résultats de l'enquête sur les conditions de vie des enfants migrants ou issus de la migration subsaharienne en Algérie notamment pour ce qui des soins, l'enseignement et les loisirs. L'enquête avait été menée en septembre et octobre derniers en coordination avec l'Unicef et en partenariat avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Femme et de la Condition de la Famille. Mme Benchaouche a rappelé dans ce sens que cette enquête qui a été menée à Alger, Oran, Annaba et Tamanrasset, avait concerné 266 familles et 361 enfants migrants. L'enquête a montré également que 74% de ces enfants ont moins de 5 ans et que 86% d'entre eux ont bénéficié d'examens médicaux et de soins dans le hôpitaux et les établissements de santé de proximité. Par ailleurs, 91% de ces enfants ont bénéficié de vaccination, 79% possèdent un carnet de santé et 32% sont scolarisés dans des établissements scolaires en Algérie, révèle encore l'enquête.