Les participants à une journée d'étude sur les abattoirs, tenue mardi à Jijel, ont insisté sur le renforcement des activités des brigades mixtes et des bureaux d'hygiène communaux pour lutter contre l'abattage clandestin. La construction d'abattoirs modernes, en dehors du tissu urbain, en particulier dans les trois principales agglomérations de la wilaya (Jijel, Taher et El Milia), a également été recommandée lors de cette rencontre organisée par la direction de wilaya du Commerce (DCP). Une rencontre au cours de laquelle il a également été souligné la nécessité "d'installer des chambres froides au sein des abattoirs, le transport des carcasses dans des camions isothermes et l'organisation de campagnes d'information et de sensibilisation aux risques liés à l'abattage clandestin. Concernant l'aspect environnemental, les participants ont mis l'accent sur "la mise en conformité des abattoirs avec les normes en vigueur et l'équipement de la région d'un incinérateur pour la destruction de déchets provenant de l'abattage d'animaux de boucherie. Dans une communication portant sur les "conditions d'hygiène et de salubrité dans les établissements d'abattage", Mme Nadjet Boularouk, cadre à la DCP a révélé que "l'ensemble des abattoirs et des tueries opérationnels dans la wilaya de Jijel ne répondent pas aux normes". Cette rencontre qui a regroupé des vétérinaires (publics et privés), des bouchers, des représentants du secteur de la santé et des adjudicataires exploitant des abattoirs, a pour objectif "d'attirer l'attention des opérateurs sur les infractions relevées dans la commercialisation des produits carnés" et, surtout, de "mettre en garde contre l'abattage clandestin qui sévit à grande échelle dans la région", ont indiqué les organisateurs de la manifestation. Il existe dix-sept (17) structures d'abattage dans la région, à savoir un abattoir au chef-lieu de wilaya et 16 tueries, dont 8 sont fermées, a indiqué à l'APS l'inspecteur vétérinaire de la wilaya, Moad Betatache. Ces infrastructures sont pour la plupart dans un "état d'insalubrité avéré" et sont "dépourvues d'installations frigorifiques, d'eau ou bâches à eau", ce qui plaide en faveur de leur fermeture, a-t-il dit. La représentante de la direction de l'Environnement, Souhila Sangate, a expliqué ce que prévoit la réglementation en matière d'exploitation d'établissements d'abattage d'animaux de boucherie, énumérant les différentes opérations mesures prévues pour la protection de l'environnement comme le compostage, valorisation et le recyclage des déchets. Selon elle, un "gros travail reste à faire pour une mise aux normes de ces établissements". Au cours de ces derniers jours, la direction du Commerce, qui a découvert deux (2) abattoirs clandestins au lieu-dit Tassoust (Emir-Abdelkader), a procédé à la saisie de 130 kg de viande rouge provenant d'abattage clandestin, saisi et détruit 160 kg de viande de vache à Kaous, 260 kg de viande blanche dans différentes communes et détruit 25 kg de merguez à Texenna et Jijel, a indiqué Mohamed Brihmouche, responsable à la direction du Commerce. Au cours des débats, plusieurs intervenants ont notamment mis l'accent sur le contrôle du bétail à la ferme (identification et santé), l'hygiène et l'inspection sanitaire, la maitrise du froid et de l'hygiène, le contrôle sante et post mortem.