Galina 57 ans, démineur, Véra 35 ans, pilote et Véronika 26 ans diplomate, font partie de ces femmes russes qui se sont consacrées, avec brio, à des métiers traditionnellement considérés comme des métiers d'homme. A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, que la Russie fête en grande pompe, RBTH "Russia Beyond the Headlines" a rendu hommage, sur son site internet, à ces représentantes de la gent féminine qui ont su se forger une place de choix parmi leurs homologues masculins. "Ce n'est pas moi qui ai choisi ce métier. C'est lui qui m'a choisi! Dans ma jeunesse, j'étais une passionnée d'opérations de recherches dans les forêts. Les équipes se heurtaient souvent à des mines et d'autres explosifs datant de la Seconde Guerre mondiale. Je n'avais qu'une chose à faire : m'initier aux activités de démineur pour continuer à me consacrer à mon activité préférée", raconte Galina Slessareva, dont le portrait est illustré par une photo, tenant entre ses mains une mine, remontant vraisemblablement à la 2ème guerre mondiale. "Galina Slessareva est l'unique femme de Russie à exercer le métier de démineur", note RBTH. Elle travaille au département d'Obninsk de la direction du ministère des Situations d'urgence pour la région de Kalouga (au sud-ouest de Moscou). Elle conduit, également, un camion militaire, un GAZ 66. Véra Maximova, quant à elle, travaille à la compagnie aérienne Aeroflot comme copilote d'un Boeing-767. "En Russie, une femme pilote, c'est inhabituel. Les passagers sont toujours très étonnés, mais c'est un étonnement agréable", sourit Véra. Les relations sont bien plus difficiles avec ses collègues, écrit RBTH. "Vous savez combien de blagues tournent en dérision les femmes au volant. Mais quand la femme est aux commandes d'un avion, la pression de la part des hommes est multipliée par cent. Toutefois, je ne demande ni faveur ni indulgence. Quand je travaille pendant un certain temps avec les hommes, ces derniers commencent à comprendre qui je suis et ce dont je suis capable. C'est alors que leur attitude change, mais il faut du temps pour cela", explique-t-elle. Le métier de femme diplomate est lui aussi mis en relief par RBTH qui consacre un portrait à Veronika Novikova, qui cumule à 26 ans, les postes d'attachée à l'ambassade de Russie en République de Djibouti et en Somalie. "J'ai rêvé de lier ma vie à la diplomatie dès l'âge de raison. Je me suis toujours intéressée à d'autres cultures, à des modes de vie inconnus et à l'étude des langues étrangères", raconte Veronika. Après le lycée, elle s'est inscrite à l'Institut des relations internationales de Moscou. Très souvent durant les six années d'études elle ne dormait qu'une ou deux heures par nuit. Mais c'est sans regret, puisqu'elle parle couramment six langues", écrit RBTH.. Galina Balachova : femme de l'espace Effectuant une rétrospective, dans l'ère de l'ex Union soviétique, RBTH évoque une femme, aujourd'hui octogénaire, considérée parmi les pionniers de la conception d'intérieurs de vaisseaux spatiaux. Elle faisait elle-même tous les calculs techniques sans s'appuyer sur le travail de ses prédécesseurs. Elle a réalisé notamment les plans et dessins techniques pour les capsules Soyouz et les stations spatiales Saliout et Mir. A l'occasion de la journée du 8 mars, le président Vladimir Poutine a encensé la femme russe, dans un message de félicitations qu'il leur a adressé. "Chers femmes, vous possédez une puissance mystérieuse : vous avez de la persévérance et savez jongler avec une multitude de tâches, tout en demeurant tendres, inoubliables et pleines de charme. Vous apportez la bonté et la beauté, l'espoir et la lumière dans ce monde. Nous sommes fiers de vous et nous vous aimons", lit-on notamment dans le message publié sur le site officiel du Kremlin.