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Massacres du 8 mai 1945: la France continue de bénéficier de "l'impunité"
Publié dans Algérie Presse Service le 07 - 05 - 2016

La France continue de bénéficier d'une "impunité" pour sa responsabilité dans les massacres survenus au lendemain de la seconde Guerre mondiale à Sétif, Guelma et Kherrata, déplore le président de la Fondation 8 mai 1945, Abdelhamid Salakdji, exigeant des "excuses officielles" au peuple algérien pour ces crimes contre l'humanité.
"Soixante et onze ans après les massacres du 8 mai 1945, ces crimes odieux perpétrés par l'ancienne puissance coloniale française contre des populations civiles, leurs auteurs continuent d'en garder un long silence, de bénéficier de l'impunité à leur égard, tout en refusant de les reconnaitre ni même d'en éprouver quelques regrets", a déploré, dans un entretien à l'APS, le président de cette Fondation, créée pour défendre la mémoire des victimes de ces tueries.
Qualifiant ces assassinats collectifs de "génocide", M. Salakdji est formel: "Il ne peut y avoir d'établissement de relations réellement étroites entre l'Algérie et la France qu'une fois l'ensemble des institutions de ce pays, et à leur tête le chef de l'Etat, accepteront de reconnaitre tous les crimes perpétrés durant l'occupation de l'Algérie".
Outre la reconnaissance, la France officielle est conviée à présenter ses "excuses au peuple algérien", poursuit-il, allant jusqu'à exiger qu'elle "se recueille" également sur la tombe des valeureux martyrs du 8 mai 1945 et ceux plus tard, du 1er novembre 1954.
M. Salakdji accuse "les lobbys néo-colonialistes" d'être à l'origine du refus de la France d'assumer ses crimes en Algérie, relevant que, même si ce courant est "minoritaire dans ce pays, il n'en demeure pas moins qu'il y pèse lourdement sur l'électorat", empêchant ainsi la France officielle de reconnaitre sa responsabilité directe dans, entre autres, les massacres du 8 mai 1945.
Il rappellera, à ce propos, l'initiative de la Fondation qu'il préside, consistant en le lancement, avec une association française, d'une pétition visant à activer le processus de la reconnaissance des massacres en question.
Il a déploré que soit resté "sans écho", l'appel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lancé le 8 mai 2012 à partir de Sétif invitant la France à "mettre fin à cette guerre de mémoire" qui pèse lourdement sur les relations entre les deux pays.
Interrogé sur les quelques "signaux" de la France officielle pour y répondre ces dernières années, il a évoqué notamment la déclaration du président français, François Hollande, prononcée lors de sa visite, effectuée la même année en 2012, à savoir que "les souffrances endurées par le peuple algérien durant l'occupation française en Algérie n'ont qu'un seul nom: le colonialisme".
Qualifiant néanmoins cette sortie médiatique d'"insuffisante", il en dira autant de celles émanant, précédemment, de nombreux autres responsables français, citant entre autres celle de l'ancien ambassadeur en Algérie, Bernard Bajolet, lorsqu'en visite en avril 2008 à Guelma, il avait soutenu que les crimes dont a été précisément cette ville le théâtre, ainsi que celles de Sétif et de Kherrata, étaient "une faute inexcusable".
"Pour la Fondation, il s'agissait de déclarations purement diplomatiques pour arracher des contrats juteux, dans le seul intérêt économique de la France", a-t-il martelé, soulignant que même s'il plaide pour des relations "privilégiées" entre les deux pays, ceci ne saurait se faire qu'après les excuses de la France à l'égard des Algériens.
M. Salakdji insiste, par ailleurs, pour que l'ex-empire colonial se plie à sa responsabilité quant à l'indemnisation des nombreuses victimes algériennes d'autres violations des droits humains comme les essais nucléaires, considérant que la France "nous doit réparation".
Evoquant l'ampleur et la cruauté des faits ayant marqué ces événements, ce responsable rappelle qu'il a été "établi historiquement" que les massacres et autres pratiques génocidaires commis par la France en Algérie pendant sa présence coloniale relèvent de "crimes contre l'humanité".
"Comment pourra-t-on jamais faire l'impasse ou effacer des mémoires ces massacres dans lesquels 45.000 Algériens ont été lâchement et froidement exécutés par les forces de sécurité françaises?", s'interroge-t-il.
Cet épisode sanglant et horrible de l'occupation française de l'Algérie s'inscrivait, en réalité, dans "la logique de cet empire émergeant du fond des âges et pour lequel n'étaient considérées comme vies humaines que les siennes, celles des colons", a-t-il déploré.
M. Salakdji argumente ses assertions par relever que la France avait fait payer, ce jour-là et au-delà, un "lourd tribut" aux Algériens en contrepartie de la perte de seulement 103 Européens et ce, à la suite de ce qu'il qualifie d'"une conspiration savamment orchestrée par les tenants du statu quo colonial".
L'enjeu était alors d'"étouffer dans l'£uf la revendication émancipatrice d'un mouvement politique aux prolongements populaires jusque-là jamais égalés", a-t-il poursuivi.
"Face à une manifestation au caractère pacifique, la France avait ainsi riposté par un massacre à grande échelle. Le seul tort des Algériens avait été d'exprimer et d'associer leur joie à celles des pays alliés fêtant la chute de l'Allemagne nazie, d'une part, mais aussi de faire valoir leurs revendications nationalistes, d'autre part", a rappelé le président de la Fondation.
Il fera observer, dans ce contexte, le "sacrifice" pourtant consenti par les Algériens durant les deux Guerres mondiales pour la libération de la France, se chiffrant à pas moins de 25.000 morts et à 260.000 blessés durant la seconde, sans omettre "les milliers de morts" tombés durant la première.


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