Les travaux la 7e édition de la Rencontre internationale des hauts responsables chargés des questions de sécurité organisée par la Fédération de Russie, sur la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, la migration internationale et la paix et la sécurité, ont pris fin mercredi à Grozny (Russie). Deux jours durant, les participants dont l'Algérie, représentée par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, ont débattu trois thèmes principaux ayant trait à la paix et la sécurité internationale. Intervenant à cette occasion M. Messahel, qui a présenté la position algérienne sur les principaux aspects de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, a affirmé que la lutte antiterroriste requiert "une coopération régionale et internationale plus étroite et mieux coordonnée" entre les pays, rappelant que ces que ces fléaux comptent parmi "les principales menaces à la paix et à la sécurité". "Le terrorisme touche un nombre croissant de pays et aucune nation ne pourrait valablement prétendre en être à l'abri", a-t-il notamment déclaré soulignant que "la lutte contre ce fléau requiert une coopération régionale et internationale plus étroite et mieux coordonnée", avant de rappeler les efforts déployés par l'Algérie à cette fin avec ses voisins et la communauté internationale dans son ensemble. M. Messahel a alors attiré l'attention sur le fait que l'extrémisme violent "s'imposait aujourd'hui comme la matrice dans laquelle se forment et se formatent les nouveaux terroristes", indiquant que "pour faire face à cette menace, l'Algérie a développé, sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une politique plurisectorielle de déradicalisation et de prévention de la radicalisation, impliquant les institutions publiques, la société civile et surtout le citoyen". Cette politique, a-t-il ajouté, "a permis au pays, grâce à l'effort conjugué des forces armées algériennes et des citoyens, d'assurer sa sécurité, de renforcer la paix et la stabilité et de consacrer les ressources de la nation au développement socioéconomique du pays". Le ministre a par ailleurs rappelé l'importance de s'attaquer aux causes du terrorisme, mettant l'accent sur "les conséquences désastreuses des interventions étrangères militaires dans certains pays, en violation du droit international et la Charte des Nations Unies", et soulignant que ces interventions "ont créé le chaos et des zones de non-droit exploités par les groupes terroristes pour se consolider". L'expérience algérienne en matière de déradicalisation et de lutte contre le terrorisme, présentée par M. Messahel, lors de cette rencontre internationale de trois jours, a suscité un grand intérêt parmi les participants représentant plus de 110 pays, venus exprimer les préoccupations grandissantes que suscite l'aggravation avérée de la menace terroriste à l'échelle mondiale. En marge de la rencontre, le ministre a eu de nombreux entretiens bilatéraux avec notamment, les autorités russes et des chefs de délégations de pays africains et arabes. Ces entretiens ont porté sur les relations bilatérales et la coordination régionale et internationale de la lutte commune contre le terrorisme.