La coordination espagnole des associations amies avec le Sahara Occidental (CEAS) a lancé un appel à la communauté internationale pour veiller au respect des droits des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Cette coordination a, dans une déclaration publiée lundi sur son site à l'occasion de la journée mondiale "Nelson Mandela", rappelé le cas des prisonniers politiques sahraouis "injustement emprisonnés par le régime marocain pour la défense pacifique de leur droit légitime à l'autodétermination". Pour ce faire, la coordination espagnole des amies avec le Sahara occidental demande à ce que ces prisonniers doivent "avoir accès à des normes minimales universellement acceptées notamment le respect dans leur traitement et dans leurs conditions de détention". La CEAS a particulièrement tenu à rappeler dans cette optique, la situation injuste des 24 militants sahraouis qui ont été arrêtés après le démantèlement violent (8 novembre 2010) du camp de Gdeim Izik pour avoir protesté contre la marginalisation continue et persistante de la population sahraouie dans son propre pays et condamnés par le tribunal militaire de Rabat en février 2013 à de longues peines. La CEAS adhère à l'occasion de cette journée internationale (Nelson Mandela) aux appels internationaux pour la mise en œuvre rapide des "règles révisées Mandela" dans le traitement des détenus, version adoptée le 17 décembre 2015, a-t-on ajouté avant de préciser que "son adoption est une étape historique et l'une des plus importantes réalisations dans le domaine des droits de l'homme au cours des dernières années". L'assemblée générale des Nations unies avait décidé que cette résolution soit connue sous le nom de "règles Mandela" afin d'honorer l'héritage de l'ancien président de l'Afrique du sud. Elle a également établi la journée Mandela qui coïncide avec le 18 juillet de chaque année pour promouvoir les conditions humaines de détention. De nombreuses manifestations regroupant des élus et citoyens espagnols faisant partie des associations de soutien au peuple sahraoui ont été organisées au cours de ces derniers mois dans différentes villes espagnoles pour exiger la libération des prisonniers politiques détenus injustement dans les prisons marocaines et parmi eux les prisonniers du camp de Gdeim Izik. Ces manifestations ont été clôturées par l'organisation, d'un grand rassemblement devant le siège du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, le 16 avril 2016 à Madrid durant lequel, les manifestants ont exigé la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis. Une délégation de huit juristes internationaux composées d'avocats espagnols, Français et belge, partie au Maroc en avril dernier dans le but de rencontrer des avocats marocains et sahraouis assurant la défense des prisonniers politiques sahraouis a été, rappelle-t-on, arrêtée puis expulsée du territoire marocain. Les juristes espagnols en l'occurrence, Fransisco Serrano et Juan Carlos Gomez avaient affirmé lors de leur retour en Espagne "leur détermination à continuer à défendre les droits des prisonniers politiques sahraouis".