Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse lundi à New York, soutenus par la perspective d'un accord de limitation de la production en marge du Forum international de l'Energie à Alger. Le cours du baril de référence (WTI) a pris 1,45 dollar à 45,93 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex). "Le marché sur-réagit à tout. Nous allons monter et baisser au gré des spéculations sur ce qui va se passer au cours des trois prochains jours, jusqu'à la réunion d'Alger", a indiqué James Williams de WTRG Economics. Les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) doivent se retrouver mercredi pour une réunion informelle en marge du Forum de l'Energie à Alger, dans le but de trouver un accord sur la limitation de la production que la Russie, important producteur non-membre du cartel, pourrait également mettre en oeuvre ultérieurement. Désormais, "les cours montent un peu sur la foi d'informations émanant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole indiquant que l'Arabie saoudite serait prête à un gel de la production, du moins si les autres membres de l'Opep trouvent un accord", a expliqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. Autre déclaration alimentant cette perspective, dans un contexte de prix bas dus à une surabondance de l'offre: le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a déclaré dimanche que l'Opep était "condamnée à prendre une décision" pour stabiliser le marché. "C'est l'un de ces moments imprévisibles. Je pense que même les membres de l'Opep ne savent pas ce qu'ils vont faire", a nuancé James Williams, estimant qu'un accord était plus probable au cours d'une réunion ultérieure. "Si les prix du pétrole tombaient sous les 40 dollars pendant trois ou quatre semaines, les têtes d'affiche que sont l'Arabie saoudite, l'Iran et la Russie trouveraient probablement un terrain d'entente", ont indiqué les experts de JBC Energy dans une note. Quand l'Opep avait abordé le sujet d'un gel de la production pour la dernière fois en avril dernier à Doha, l'Iran, tout juste de retour sur le marché international après la levée des sanctions, avait tenu tête à l'Arabie saoudite en refusant de maintenir sa production au même niveau.