Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé lundi à Alger, que la justice était habilitée à statuer sur la grève enclenchée par les praticiens de la santé publique. Le ministère de la Santé a eu recours à la justice pour statuer sur la grève tout comme elle est habilitée juridiquement à préserver les droits de chacun, a déclaré M. Boudiaf en marge du Séminaire consacré à la restitution des résultats des travaux des registres du cancer avant de souligner que "si la justice donne raison aux grévistes, qu'il en soit ainsi mais si c'est le cas contraire, alors la loi sera appliquée". Il a estimé à ce propos, que ce qui est appelé "intersyndicale autonome des différents secteurs" est une organisation illégale car inexistante du point de vue juridique, précisant que celle-ci comptait plusieurs syndicats autonomes sous le nom d'intersyndicale usitée par les médias pour désigner les syndicats protestataires. D'autre part, M. Boudiaf a indiqué que les syndicats de la santé qui ont décidé d'entamer une grève les 24 et 25 octobre courant avaient déposé un préavis de grève "séparément". Concernant l'éventualité de recourir à une retenue sur salaires des praticiens de la santé publique en cas de maintien du mot d'ordre, il a fait remarquer que "cette mesure s'imposait car le ministère de la Santé avait avisé lors du dépôt du préavis de grève". Pour ce qui est des personnels du paramédical, ils ne sont pas concernés par la retenue car n'ayant pas enclenché de grève, a-t-il dit. L'intersyndicale qui compte plusieurs secteurs dont la santé et l'éducation avaient entamé une grève les 17 et 18 octobre et une reprise les 24 et 25 du même mois en protestation contre l'amendement qui a touché la loi sur la retraite et qui annule la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d'âge, outre la revendication de participation aux négociations sur le code du travail et la préservation du pouvoir d'achat en vertu de la loi des finances 2017.