Les partis politiques et autres listes indépendantes engagés dans les élections législatives du 4 mai prochain ont entamé leur campagne électorale avant même le lancement officiel de cette campagne, fixé pour le 9 avril. Multipliant les actions politiques, entre meetings populaires et activités organiques, les partis n'ont pas attendu le coup d'envoi officiel de cette campagne pour se lancer dans la bataille électorale en vue de gagner des sièges au sein de la future composante de l'Assemblée nationale populaire (APN). Sur le terrain, mais aussi sur le net, les postulants sont d'ores et déjà à l'œuvre en organisant des sorties publiques appuyées par une communication de plus en plus visible sur les réseaux sociaux. Les leaders de partis politiques sillonnent en effet le territoire national et renouent contact avec les populations locales appelées, en pareilles conjonctures, à s'exprimer à l'occasion de scrutin législatif. A mesure que le rendez-vous électoral approche, les partis ne ratent pas l'opportunité, notamment durant le week-end, d'aller à la rencontre des citoyens des quatre coins du pays. C'est le cas du Rassemblement national démocratique (RND) qui, après avoir animé la semaine passée un meeting populaire à Tindouf, a réuni vendredi son bureau national sous la direction du Secrétaire général, Ahmed Ouyahia, pour aborder les préparatifs liées à cette campagne électorale. Simultanément avec le contact direct avec les populations, le RND continue de mener, à travers son site web et les réseaux sociaux, une campagne de diffusion et d'explication de son programme électoral. Le parti a organisé, dans le même sillage, une Journée de formation sur l'utilisation des moyens d'information à l'occasion de cette joute électorale. Le parti du Front de libération national (FLN) a organisé, pour sa part, une rencontre présidée par son SG, Djamel Ould Abbes, qui a réuni les candidats têtes de listes et les mouhafadhs. Les militants du FLN commencent par ailleurs à rendre publiques les listes de cette formation politique à travers les réseaux sociaux, invitant même partisans et adhérents, à se pronostiquer sur les éventuels résultats qu'obtiendrait le parti. Le Front des forces socialistes (FFS), de son côté, a mis à profit, la rencontre nationale des jeunes du parti organisée à Alger, pour mettre les bouchées doubles sur ses préparatifs pour ce rendez-vous électoral, qu'il dit vouloir en faire une étape dans le processus de la reconstruction du consensus national et populaire dans l'objectif de créer les conditions d'un changement pacifique et démocratique. Faisant état, par la même occasion, du retour de son site internet appelé désormais" le Lien", le FFS continue de réunir les coordinations de campagne dans différentes régions et annonce l'organisation jeudi prochain d'un meeting populaire à Béjaïa. Le Parti des travailleurs (PT) est lui aussi à l'heure de la sensibilisation de ses militants et ses cadres ne cessent de formuler, à l'adresse des citoyens, leurs engagements de défendre les préoccupations des citoyens et des ouvriers et de combattre l'enrichissement illicite. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a boycotté les législatives de 2012, multiplie les rencontres avec ses militants autour du programme électoral élaboré à l'occasion de ces législatives et intitulé "un nouveau départ pour l'Algérie". Sur les réseaux sociaux, les militants et les cadres du RCD font état des activités de leur formation politique en relation avec les élections législatives prochaines et rendent publiques les affiches des 13 listes engagées par le parti. L'Alliance du Mouvement pour la société et la paix (MSP) privilégie le travail de proximité à l'instar de la sortie ayant mené récemment, Abderezak Makri, à Guelma et à Souk-Ahras où il a rencontré des citoyens et procédé à l'ouverture d'une nouvelle permanence électorale. Pour sa part, l'Union pour Nahda, El-Adala et El Bina (UNAE) diversifie ses activités à travers le pays et ses candidats publient leurs différentes listes sur la toile sous le slogan électoral: préserver le pays et œuvrer pour l'intérêt public. De son côté, le Mouvement populaire algérien (MPA), présent dans 49 circonscriptions électorales, mobilise ses troupes en privilégiant, selon des candidats, une campagne de proximité sous le slogan "pour une démocratie paisible". Les comptes Facebook de plusieurs chefs de partis, à l'instar de Makri (MSP), de Moussa Touati (FNA), de Amar Ghoul (TAJ), Mohcine Belabbas (RCD) font état, de manière continue, des activités et autres sorties des partis en prévision de la campagne électorale.