L'organisation britannique, Campagne du Sahara Occidental (WSC : Western Sahara Campaign) a exprimé, jeudi, sa solidarité avec les détenus politiques sahraouis de Gdeim Izik et a appelé à leur libération immédiate. WSC a souligné, dans un communiqué, que le procès marocain des 24 détenus politiques sahraouis est illégal et que les concernés devraient être "libérés immédiatement". Le communiqué de WSC intervient après la présentation du rapport du secrétaire général de l'ONU, Ant?nio Guterres, lundi dernier, sur le Sahara occidental aux membres du Conseil de sécurité. La campagne affirme que le procès concerne des incidents survenus à Gdeim Izik, se trouvant au Sahara occidental, un territoire non autonome, illégalement occupé par le Maroc, ce qui rend le procès des détenus jugés dans ces évènements illégal. Tant que le statut du Sahara occidental n'a pas été défini par un référendum libre et équitable d'autodétermination, il ne peut y avoir aucune base juridique pour un procès impliquant des Sahraouis, précise WSC. En attendant le référendum qui définira le statut du Sahara occidental, "tous les Sahraouis prisonniers politiques du Maroc doivent tout simplement être immédiatement libérés", insiste l'organisation britannique qui est membre de l'observatoire des ressources naturelles du Sahara occidental, Western Sahara Ressource Watch (WSRW). Elle a également exhorté la communauté internationale à faire pression sur la Maroc pour qu'il respecte les droits de l'Homme dans les territoires du Sahara occidental qu'il occupe illégalement et pour qu'il libère les détenus politiques de Gdeim Izik. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non-autonomes, donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc soutenu par la France.