Les relations de coopération entre la France et l'Algérie doivent passer à l'étape supérieure, a affirmé mercredi à Paris l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, estimant que les deux pays connaîtront une période passionnante. Nous constatons qu'entre la France et l'Algérie se développent des discours généraux, voire creux. Il faut maintenant passer à une étape supérieure, à une période de projets concrets, a dit l'ambassadeur français, qui rejoindra dans un mois le poste en Algérie qu'il a déjà occupé, soulignant qu'avec le nouveau président français, Emmanuel Macron, et son Premier ministre, Edouard Philippe, nous allons vivre une période passionnante et exceptionnelle . S'exprimant dans le cadre d'une rencontre intitulée "La relation France-Algérie : hier, aujourd'hui, demain", et organisée à Paris par des associations franco-algériennes, l'ambassadeur a insisté sur le fait qu'il faudra, entre les deux pays, faire avancer des projets concrets et précis, après les avoir identifiés et définis, suggérant de construire ce partenariat dans un cadre plus large qui engloberait les trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) avec les trois autres pays du Nord (France, Italie et Espagne). Il a appelé dans ce sens les binationaux à jouer un rôle important dans le raffermissement des liens entre la France et l'Algérie en intégrant des projets dans les divers domaines et faire un travail utile pour les deux pays. Le professeur Jean-Louis Guigou ne pouvait aller que dans le même sens, lui défenseur de la construction de l'axe Paris-Alger dans le co-développement. Au cours de son intervention, le président de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED), se basant sur les déclarations récentes d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe sur leur vision en direction de la Méditerranée et de l'Afrique, a noté que le contexte est très favorable pour une refondation de la coopération Europe/Méditerranée/Afrique avec comme soubassement l'axe Paris-Alger. Il s'est attardé sur les accords bilatéraux de libre-échange de l'UE avec les pays du Maghreb en les qualifiant de faibles qui n'arrangent pas les pays du Sud car, a-t-il expliqué, l'Europe fonctionne avec des procédures anciennes, appelant à un projet énorme de l'Europe avec les pays du Sud de la Méditerranée, faisant allusion au Plan Marshall.