La revendication de rapatriement des crânes des chefs de la révolte de l'oasis Zaâtcha, dans la wilaya de Biskra, détenus dans le musée de l'Homme à Paris (France) a été renouvelée dans les Ziban à la veille de la célébration du 63ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954 et 168 ans après cette insurrection. Il s'agit des crânes, dont ceux des chefs de cette révolte en l'occurrence cheikh Bouziane, son fils Hassan et son conseillé militaire Moussa Eddarkaoui, dont la récupération "demeure une revendication instante qui ne peut point être tue", affirme, dans une déclaration à l'APS, Mohamed Saâdi, arrière-petit-fils de cheikh Bouziane qui habite aujourd'hui la même oasis, située dans la commune de Lichana (W. Biskra). La bataille s'acheva le 26 novembre par un tragique massacre collectif des habitants, la destruction de toutes les maisons, ainsi que de 10.000 palmiers-dattiers. Les vainqueurs ne se contentèrent pas de cela mais firent décapiter le chef de la révolte, son fils et son compagnon, a-t-il noté. Après les très longues années écoulées, le site de la bataille, jadis verdoyant, est aujourd'hui un terrain d'une nudité désolante et les ruines de ce que furent les constructions de la cité sont entièrement ensevelies sous les sables attendant les chercheurs pour être exhumées. "Cette bataille a particulièrement matérialisé la volonté des Algériens à défendre avec acharnement leur liberté et leur terre aussi élevé que puisse être le prix à payer qui fut dans le cas des Zâatcha, l'extermination de tout ce qui vit, l'effacement du village et l'envoi des crânes des chefs des résistants vers la capitale du pays envahisseur", a souligné l'universitaire Ouathmani Setar. Aujourd'hui, les voix sont de plus en plus nombreuses à exiger le retour des crânes des héros algériens pour leur rendre honneur et les enterrer dans la dignité dans le sol de leur patrie.