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LA TORTURE PENDANT LA GUERRE D'ALGERIE (1954-1962) : Leurs ossements gisent dans de vulgaires boîtes dans un musée
NOS HEROS ABANDONNES EN FRANCE
Publié dans Réflexion le 21 - 05 - 2011

Le crâne de Chérif Boubaghla a été retrouvé à Paris ainsi que ceux de cheïkh Bouziane, de Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui et de Moussa Al-Darkaoui des Zaâtchas.
Les crânes identifiés et retrouvés au Mnhn appartiennent à (un certain) Si Saïd, marabout kabyle. Bou Amar Ben Kedida.Si Mokhtar Ben Si Kouider Al-Titraoui dénommé «Bou Hmara». Cheikh Bouziane des Zaâtchas.Si Moussa, compagnon du Cheikh Bouziane. Un chef kabyle, sans autre précision. Un certain Yahya Bensaïd, sans autre précision. Celui d'un Saïd Hamoud. Celui de Messaoud Ben Alla. Celui d'Ali Khalifa Ben Mohamed. Celui d'Amar Bensliman. Celui de Belkacem Ben Mohamed. Un autre appartenant à Belkacem Ben Mohamed Al Djennadi, etc. La tête du résistant Aïssa Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du Chérif Boubaghla, est entière, elle est momifiée et séjourne depuis le milieu du XIX° siècle dans un banal bocal. Le fils du cheikh Bouziane des Zaâtchas, est rentré sous un autre nom au Mnhn, il n'a pas été possible de l'identifier. Il avait été décapité en même temps que son père et de Moussa Al-Darkaoui et de Mokhtar Ben Si Kouider Al-Titraoui dit «Bou Hmara». Des bribes de corps d'autres personnages algériens, nous en avons dénombré une quarantaine, sont enfermées dans les combles du Mnhn de Paris.Les régions d'origine d'une grande quantité de crânes ne sont pas précisées, des études ultérieures permettront éventuellement, par supputation, de leur allouer leur localité originaire, selon les correspondances échangées à leur sujet entre les donateurs et les collectionneurs français. Par exemple, le collectionneur Guyon adressait régulièrement des lettres à son homologue Flourens. Le samedi 13 janvier 1838, il lui parle de «deux têtes dans l'alcool (celles d'un Arabe et d'un Kabyle)».
LE MERCREDI 1ER MAI 1839 D'ALGER IL ENVOIE UNE LETTRE A PROPOS DE «CINQ TETES D'INDIGENES, OU IL EST EGALEMENT QUESTION D'UN CRANE DE BISKRA ENVOYE AUPARAVANT».
Le samedi 11 avril 1840, Guyon envoie d'Alger une lettre à Flourens dans laquelle il lui rappelle son précédent envoi de «deux têtes de nègres, Messaoud et Selim» au Muséum. Le mardi 10 octobre 1843, Guyon établit le «duplicata de l'envoi d'un grand nombre d'objets à Flourens». Tout cela est déconcertant, nous ne baignons pas dans le siècle des lumières, mais dans une obscurité barbare à découper au couteau. Le mot «Objets», est le fruste synonyme du terme: «choses», formule lapidaire passe-partout qui évite à Guyon de se placer du mauvais côté de l'humain.
Dans le jargon de ces anthropologues de l'horreur, le mot «objets» ne désigne pas spécifiquement les Algériens, mais tous les restes humains détenus par les musées, toutes origines confondues. Même les petits enfants algériens n'y échappent pas, le mercredi 10 décembre 1845, le même Guyon envoie, toujours d'Alger où il réside: «un foetus et une tête de petite fille et d'autres objets» à son ami Flourens.
OU S'ARRETE LA BARBARIE? QUELLES SONT LES LIMITES DE LA FEROCITE?
Au Mnhn de Paris, il y a aussi les restes d'indigènes, militaires morts pour la France, au temps des colonnes françaises, que nous n'étudions pas, pour ne pas mêler les genres, mais aussi parce que depuis toujours nous sommes du côté des opprimés.J'ai adressé une lettre au Président Abdelaziz Bouteflika au début du mois de mars dernier, restée sans réponse à ce jour. Ma lettre au Président, concernant ces fragments de corps algériens, disait ceci:«Comme vous le savez, Monsieur le Président, il n'est pas de mon ressort en tant que simple chercheur, de rapatrier les restes mortuaires de ces illustres compatriotes. C'est à l'Etat algérien de faire les démarches officielles auprès des autorités françaises, à défaut, il appartient aux familles des intéressés de se manifester. Ces découvertes, chargées pour moi d'une émotion considérable, méritent en ces temps de déréliction idéologique, un hommage national parfait (…)».Espérons qu'un homme politique estimable ou quelque député exemplaire, cela existe, se manifesteront dignement, à titre officiel, afin que les morceaux du corps de ces héros nationaux authentiques soient rapatriés pour être enterrés au Carré des Martyrs du cimetière d'El-Alia, aux côtés de Fatma N'Soumeur et de l'Emir Abdelkader Ben Mohiédine, dont la dépouille fut rapatriée de Damas à Alger après l' Indépendance. En guise de conclusion, nous sommes disposés personnellement, à apporter notre aide en vue du dénombrement de tous les restes mortuaires algériens qui sont détenus dans les musées de France.
HISTOIRE
Selon des récits concordants d'historiens, c'est le général Herbillon qui donna l'ordre d'exécuter le Cheikh Bouziane et ses compagnons.La tête du Cheikh fut fixée à la baïonnette d'un fusil, à la baguette fut pointée celle de son fils et sur la capucine fut ajustée celle du chérif Moussa al-Darkaoui. Ces têtes furent exposées dans un camp pour "convaincre les sceptiques de leur mort et servir d'exemple à ceux qui essaieraient de les imiter", selon un texte de l'époque. Elles furent exhibées ensuite au marché de Biskra. Lors d'un séminaire national sur “l'épopée des Zaatchas” organisé en mai 2009 à Biskra, les participants avaient "exigé" de la France "la restitution des crânes de trois héros de la résistance", décapités lors de la révolte des Zaâtchas, sans avoir pu identifier le lieu de conservation des restes de Bouziane et de ses compagnons, ni attester de leur éventuelle existence.Selon M. Belkadi, on doit au Dr F. Quesnoy l'illustration représentant les têtes coupées de Bouziane, de son jeune fils et de Moussa Al-Darkaoui, qui furent exposées ensemble à Biskra, fixées sur des pals. Cependant, le crâne du fils de Cheikh Bouziane n'a pas pu être identifié dans les collections du MNHN. Il doit figurer sous un autre nom au MNHN, "ce qui signifie qu'il y a de fortes chances qu'il ait été définitivement égaré", a-t-il relevé.La prise de l'oasis de Zaâtcha en 1849le siège et la prise de l'oasis de Zaatcha par plusieurs puissantes colonnes sous le commandement du général Herbillon. La résistance a duré deux mois, les Français ont eu 1500 tués et blessés “sans compter les victimes du choléra”. Zaatcha restera dans les annales de la conquête comme l'un des combats les plus meurtriers.


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