Les tentatives visant à imposer "une solution militaire en Libye ou à contourner le processus politique, facilité par l'ONU, ne feraient que déstabiliser" le pays, a déclaré vendredi Heather Nauert, la porte-parole du département d'Etat américain. Ces tentatives "offriraient des espaces à l'organisation de l'Etat islamique et à d'autres groupes terroristes pour menacer les Etats-Unis et ses alliés", a indiqué Mme Nauert, à l'issue de l'entretien du secrétaire d'Etat Rex Tillerson avec le premier ministre du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj. Mais la formation du nouveau Conseil présidentiel en Libye demeure l'un des points d'achoppement sur lesquels buttent les négociations parrainées par l'ONU dans le cadre de la révision du LPL. Lors d'une précédente session de pourparlers à Tunis, les parties rivales libyennes, en l'occurrence l'Assemblée parlementaire à Tobrouk et le Conseil d'Etat à Tripoli, se sont mises d'accord sur le principe de la formation d'un conseil présidentiel composé de trois membres et d'un nouveau gouvernement qui devraient exercer la fonction exécutive jusqu'à à la tenue des élections législatives et présidentielle. Malgré les progrès réalisés sur les questions relatives au processus constitutionnel, à la composition du pouvoir exécutif et aux fonctions militaires et sécuritaires, les discussions sont bloquées pour chacun de ces trois aspects sur un point particulier, avait récemment déclaré l'émissaire de l'ONU.