Les participants à l'atelier régional de la Ligue des Oulémas, Imams et prédicateurs des pays du Sahel ont mis en avant, mercredi à Alger, l'importance de l'éducation religieuse dans les écoles et de la promotion de son enseignement pour contrer les idées subversives et extrémistes étrangères aux sociétés du Sahel, préconisant "une révision des méthodes d'enseignement pour corriger l'orientation des générations futures". Intervenant à l'ouverture des travaux de l'atelier sur "l'éducation religieuse dans les écoles des pays du processus de Nouakchott", le Secrétaire général de la Ligue, Youcef Belmahdi a estimé nécessaire "la promotion des méthodes d'enseignement de l'éducation religieuse dans les écoles des pays du Sahel pour contrer les idées subversives et extrémistes étrangères aux sociétés du Sahel". "L'espace d'enseignement doit permettre de forger des personnalités équilibrées qui acceptent l'autre et inculquer les valeurs morales aux jeunes pour les immuniser contre l'extrémisme et le terrorisme", a-t-il affirmé, qualifiant "les sociétés des pays du Sahel de sociétés de pacifiques auxquels l'extrémisme est étranger". De son côté, le président de la Ligue, le nigérian Ahmed Mortadha a insisté sur "le rôle majeur" des écoles religieuse en cette conjoncture que traverse la nation musulmane marquée par "une mauvaise interprétation des textes religieux par des individus et groupes extrémistes", estimant que "la révision des méthodes d'enseignement nous offrira l'opportunité de pallier les lacunes et de corriger l'orientation des générations futures". Prennent part à cet atelier de deux jours consacré à l'échange d'expertises et des bonnes pratiques", de nombreux Imams, prédicateurs et oulémas des pays membres de la Ligue à savoir l'Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Nigeria, le Niger, le Burkina Fasso et le Tchad, outre trois pays observateurs au titre du processus de Nouakchott (Côte d'Ivoire, Sénégal, République de Guinée).