L'observatoire des ressources du Sahara occidental a appelé mercredi à l'arrêt de toutes les négociations pour le renouvellement de l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne (UE) qui impliqueraient le territoire sahraoui occupé. L'Observatoire a relevé dans un communiqué que dans le cadre de l'actuel accord de pêche UE-Maroc, 91,5% du poisson est pêché dans les eaux territoriales du Sahara occidental, et qu'après la décision de la Cour de justice européenne, toute négociation autour d'un accord qui impliquerait le territoire sahraoui devrait cesser. La CJUE avait statué mardi que l'accord de pêche conclu entre l'UE et le Maroc "n'est pas applicable" au Sahara occidental et aux eaux territoriales sahraouies. WSRW a souligné que l'accord en vigueur qui prend fin en juillet prochain a été conçu "sans l'approbation des représentants du peuple du Sahara occidental" et que son renouvellement doit respecter le droit international et les décision de la justice européenne. Il affirme que c'est ce genre d'accord qui encourage le Maroc à persister dans sa politique d'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental qu'il occupe depuis 1975. L'Observatoire précise que s'il est porteur de richesse pour les Marocains, le développement du secteur de la pêche au Maroc ne devrait pas se faire au détriment d'un autre peuple colonisé, souhaitant que le prochain accord soit "fondamentalement différent" en n'impliquant que les eaux territoriales marocaines. La présidente de WSRW, Sara Eyckmans, a affirmé que "le Maroc ne coopérera jamais avec l'ONU pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental tant que l'UE interfère favorablement et finance son occupation illégale de ce territoire". Elle a exhorté la commission européenne à respecter le jugement de la CJUE pour faire avancer le processus de paix dirigé par l'ONU estimant que ca serait "dommage" pour la commission même de ne pas respecter le jugement d'une juridiction européenne. Selon WSRW, la commission de la pêche (PECH) du Parlement européen examinera la décision de la CJUE et ses conséquences, les 21 et 22 mars.