OUZOU- Des dizaines de médecins résidents grévistes depuis sept mois, issus de sept facultés de médecine du pays, ont participé mercredi à une marche dans la ville de Tizi-Ouzou pour demander l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, a-t-on constaté. Cette marche, initiée par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) et à laquelle ont pris part des résidents des wilayas de Tizi-Ouzou, Blida, Alger, Bejaia, Sidi Belabes, Oran et Tlemcen, s'est ébranlée vers midi à partir de la faculté de médecine du campus Hasnaoua I de l'université Mouloud Mammeri, pour rejoindre la placette de l'olivier, à la sortie ouest de la ville des Genêts, en passant par le Centre hospitalo-universitaire Nédir Mohamed, sis rue Lamali Ahmed. Les manifestants ont scandé des slogans et brandi des banderoles et pancartes pour demander la prise en charge "effective" de leurs revendications, insistant sur leur "légitimité". Il s'agit principalement de l'amélioration de la formation pour une meilleure prise en charge du patient, la révision de l'actuelle mouture du service civil et du statut du résident, ont rappelé lors de cette marche Dr Bensbaa Sofiane, Bendifellah Sofiane et Hedjab Meriem. Ces trois membres du CAMRA ont regretté "le mutisme de la tutelle et du gouvernement" face à leurs revendications, et demandé au ministère de la Santé la "réouverture du dialogue" pour présenter les solutions que les trois protestataires affirment qu'elles existent. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait appelé, début mai dernier, les médecins résidents, en grève depuis novembre 2017, à la "sagesse", regrettant leur refus d'assurer le service minimum au niveau des points d'urgence. Il avait réitéré son ‘‘engagement et disponibilité à la poursuite d'un dialogue responsable autour de revendications objectives et raisonnables".